Le brut se replie à New York, attend toujours la Fed et la BCE
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de référence pour livraison en septembre cédait 43 cents par rapport à la clôture de lundi, à 89,43 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché regarde devant lui et cherche à voir si on va avoir des injections de liquidités par la BCE (la Banque centrale européenne, ndlr) ce qui supporterait les matières premières", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Le président de la BCE, Mario Draghi, avait suscité l'espoir des marchés jeudi dernier en assurant que son institution était "prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro". Des propos qui laissaient entendre que la Banque pourrait agir sur le marché de la dette, afin de faire baisser les taux de l'Italie et de l'Espagne, montés en flèche la semaine dernière.
M. Draghi pourrait préciser jeudi les mesures envisagées lors d'une réunion du conseil des gouverneurs.
"La question est désormais de savoir s'il a poussé les attentes au-delà de ce qu'il est en mesure d'apporter", a remarqué Phil Flynn, de Prices Futures Group.
Lundi, M. Draghi s'est entretenu avec le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner. Par ailleurs, la Réserve fédérale américaine (Fed) réunit mardi et mercredi son comité de politique monétaire, qui pourrait décider de nouvelles mesures pour relancer l'économie des Etats-Unis, premiers consommateurs de brut.
"Les attentes se renforcent alors que la Fed se réunit aujourd'hui et demain", a souligné Matt Smith, de Summit Energy (groupe Scheider Electric).
Toutefois, cet expert a prévenu que la banque centrale américaine ne devrait "probablement pas agir avant au moins en septembre". Une analyse partagée par nombre d'observateurs des marchés américains.
Dans le reste de l'actualité, le marché pétrolier "garde un oeil sur la situation géopolitique au Moyen-Orient avec les tensions toujours vives autour de l'Iran", a remarqué M. Lipow.
rp
(AWP / 31.07.2012 15h50)