Petite baisse, dans un marché attentiste avant la Fed
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre valait 106,24 dollars, en recul de 23 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 31 cents à 89,82 dollars.
"Après quatre séances en hausse sensible, le cours du Brent pâtissait de prises de bénéfices de petite envergure", observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Le marché était par ailleurs pénalisé par un renforcement du dollar, face à un nouvel accès de faiblesse de l'euro, ce qui rendait moins attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine.
Cependant, les cours continuaient d'évoluer dans des fourchettes étroites: "les prix ne fluctuent pas beaucoup, dans un volume d'échanges très limité", observait Addison Armstrong, analyste de Tradition Energy.
"Les opérateurs se maintiennent à l'écart, se tenant sur leurs gardes dans l'attente de possibles décisions de relance économique par la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale américaine (Fed) plus tard dans la semaine", expliquait-il.
Alors que la Fed se prononcera mercredi, la BCE se réunira pour sa part jeudi.
La réunion de l'institution européenne sera scrutée par les investisseurs une semaine après les commentaires encourageants de son président Mario Draghi qui ont provoqué "un regain de confiance et d'appétit pour les actifs risqués" comme le pétrole, observait M. Kryuchenkov.
M. Draghi avait ainsi suggéré que l'institution pourrait intervenir sur le marché obligataire, comme le réclame notamment l'Espagne dont les taux d'emprunt à long terme évoluent à des niveaux très élevés et jugés ingérables sur la durée.
De son côté, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a promis dimanche que la zone euro était prête à agir de concert avec la BCE via son Fonds de secours, un nouveau signe de la détermination des dirigeants européens à calmer les marchés et à sauver l'euro.
"Les spéculations sur de nouvelles mesures de relance des banques centrales (américaine et européenne) offrent un soutien aux prix des matières premières en ce début de semaine", marqué par ailleurs par un rebond sensible de l'appétit des investisseurs spéculatifs pour le pétrole, observaient de leur côté les experts de Commerzbank.
"Le regain d'optimisme des investisseurs (entamé la semaine dernière, ndlr) sera justifié ou non selon que la Fed et la BCE prendront ou non" de nouvelles mesures de soutien à l'économie "ou au moins indiqueront clairement qu'il s'agit d'une possibilité" à court terme, poursuivaient les analystes de Commerzbank.
Ces mesures de soutien de banques centrales contribuent habituellement à stimuler les investissements dans les matières premières, et de telles mesures de la part de la Fed conduisent également à diluer la valeur du dollar, ce qui accroît l'attractivité du pétrole.
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(AWP / 30.07.2012 18h30)