Le brut progresse, toujours porté par l'espoir de mesures de la BCE
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre valait 105,71 dollars, en hausse de 45 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 18 cents à 89,57 dollars.
"Les cours du baril ont conforté vendredi dans les échanges asiatiques leurs gains" de la veille, après avoir été revigorés jeudi par des propos jugés encourageants du président de la BCE Mario Draghi, soulignaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
M. Draghi a ainsi déclaré jeudi que l'institution était "prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro".
"Cela pourrait suggérer une intervention de la BCE sur le marché obligataire, ce qui aiderait à alléger la pression sur les taux d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie", qui continuent d'évoluer à des niveaux jugés intenables, notait JBC Energy.
Après ces commentaires rassurants pour la zone euro, "les investisseurs se montrent plus enclins à se tourner vers des actifs jugés à risque", comme les matières premières, et "les cours du pétrole ont donc reçu un coup de fouet", commentaient les analystes de Commerzbank.
Cependant, les tensions sur le marché du pétrole continuent de se détendre, entre une consommation terne d'un côté et une stabilisation des menaces géopolitiques sur l'offre pétrolière au Moyen-Orient, ce qui "suggère que la récente hausse des prix du brut n'a pas de bases très solides", estimaient les experts de Commerzbank.
"La progression des prix jeudi n'était pas tout à fait convaincante, et elle a donné rapidement lieu à un bref mouvement de prises de bénéfices (jeudi en fin d'échanges américains). Les échanges restent largement dominés par les fluctuations du moral des investisseurs plus que par des annonces concrètes", soulignait de son côté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Dans ce contexte, et alors que les inquiétudes sur la zone euro restent vives, "le rebond pourrait s'essouffler" avant le départ des opérateurs pour le week-end, ajoutait-il, notant que le marché restait sur ses gardes avant une réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi.
Alors qu'une première estimation du Produit intérieur brut (PIB) américain au deuxième trimestre est attendue vendredi, un mauvais chiffre pourrait alimenter les attentes de nouvelles mesures de la Fed pour aider une économie à la peine.
sm
(AWP / 27.07.2012 12h30)