Le brut ouvre en hausse à New York, porté par les propos de Draghi
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre gagnait 96 cents par rapport à la clôture de mercredi, à 89,96 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Toute l'attention du marché se porte sur les commentaires faits par Mario Draghi, de la BCE, qui a laissé entendre qu'il était prêt à agir bientôt", a indiqué John Kilduff, d'Again Capital.
Après des mois passés à assister à l'aggravation de la crise de la dette en Europe, sans que les autorités du Vieux continent ne semblent capables d'enrayer la contagion, ces propos distillent "beaucoup d'espoir dans le marché, les banques centrales vont sans doute enfin agir", a souligné M. Kilduff.
Mario Draghi a déclaré jeudi à Londres que la BCE était "prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro". "Et croyez-moi, ce sera suffisant", a-t-il insisté, estimant également que la BCE avait pour mission de réagir à l'envol des taux d'emprunt.
"Si les primes de risque sur la dette souveraine handicapent la transmission de la politique monétaire, elles entrent dans le cadre de notre mandat", a-t-il déclaré, ce qui laisse entendre que la BCE pourrait reprendre sous peu ses rachats d'obligations publiques sur le marché secondaire (là où s'échangent les titres déjà émis), quasiment à l'arrêt depuis mi-février.
Certains observateurs américains, tel Phil Flynn, de Price Futures Group, appelaient à la prudence, remarquant que "Draghi est connu pour décevoir" les marchés, d'autant que "les spéculations sur une sortie de la Grèce de la zone euro se multiplient".
Remarquant que le marché pétrolier pariait également sur une intervention proche de la Fed, sous la forme d'un assouplissement quantitatif qui diluerait la valeur du dollar, M. Flynn a souligné que la BCE et la Fed devraient "agir vite pour que le marché reste en hausse".
Dans le reste de l'actualité, les opérateurs soulignaient les chiffres des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, "assez bons", selon John Kilduff.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont fortement reculé pendant la troisième semaine de juillet avec 353.000 demandes d'allocations enregistrées, soit 8,5% de moins que la semaine précédente.
sm
(AWP / 26.07.2012 15h50)