Le brut finit en hausse à New York, porté par des rumeurs sur la Fed
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole ont terminé en hausse mercredi, dans un marché pariant sur une action imminente de la Banque centrale américaine (Fed), en dépit d'une envolée inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre s'est apprécié de 47 cents par rapport à la clôture de mardi, à 88,97 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE), pour même échéance, s'est apprécié de 96 cents par rapport à la clôture de mardi, à 104,38 dollars.
Des deux côtés de l'Atlantique, les cours du pétrole ont évolué en dents de scie mercredi, tiraillés entre un rebond technique après une très nette chute des prix en début de semaine et une envolée inattendue des stocks de brut cette semaine, avant de finalement clôturer en légère hausse.
Le rebond des cours en deuxième partie de séance "s'explique avant tout par des rumeurs d'une intervention imminente de la Fed (...), peut-être dès la semaine prochaine, potentiellement sous la forme d'une nouvelle ronde d'apaisement quantitatif" pour relancer l'économie, a estimé Rich Ilczyszyn, de iiTrader.
"Tous les marchés (de matières premières) ont réagi de la même manière, l'or est parti en hausse, et le pétrole aussi", a constaté le courtier, peu après la publication par le Wall Street Journal d'informations affirmant que la Réserve fédérale américaine avait l'intention d'annoncer la semaine prochaine ou début septembre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.
"Il y a eu beaucoup de nouvelles déprimantes ces temps-ci, une baisse de la demande en Chine, les craintes toujours plus vives pour l'Espagne et la Grèce", ce qui semble annoncer que l'environnement est favorable pour une réaction de la Fed, a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le marché était tourné vers la publication d'une première estimation du PIB des Etats-Unis au deuxième trimestre. "C'est triste à dire, mais si les nouvelles sont mauvaises, ce sera une bonne nouvelle pour l'ensemble des marchés", a ajouté le courtier de iiTrader, qui n'excluait pas, dans ce cas-là, que le baril de WTI "atteigne les 100 dollars en un rien de temps".
Avant de rebondir, les cours avaient brièvement décroché à la mi-séance à la suite de chiffres sur les réserves de brut aux Etats-Unis faisant état d'"une hausse inattendue, de 2,7 millions de barils" au cours de la semaine achevée le 20 juillet, ont noté les analystes de Natixis, alors que le marché attendait un léger repli.
"Il n'est pas difficile de constater que le rapport du DoE cette semaine est clairement négatif (pour le marché). Normalement à cette saison, les stocks de brut et d'essence diminuent et c'est précisément ce que les analystes attendaient. Or, c'est le contraire que nous avons vu, avec un bond considérable" de ces réserves, a indiqué Torbjorn Kjus, analyste de DNB Bank.
Pour James Williams, de WTRG Economics, la dépréciation du dollar face à l'euro mercredi, qui reprenait quelques couleurs après avoir touché un nouveau plus bas en deux ans la veille face au billet vert, a "aussi certainement (soutenu) les cours" dans la journée.
rp
(AWP / 26.07.2012 06h21)