Le brut monte légèrement, sur un marché prudent avant les stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre valait 103,70 dollars, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 18 cents à 88,68 dollars.
Les cours du baril tentaient de poursuivre leur petit rebond de la veille, qui faisait suite à leur spectaculaire dégringolade de plus de 3,50 dollars lundi.
"Le marché essaie de se stabiliser après les fortes pertes du début de semaine", mais "la tendance haussière enregistrée depuis la mi-juillet est définitivement brisée", observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"La zone euro est un facteur majeur d'inquiétudes, et les perspectives économiques européennes restent très incertaines, ce qui alimente les craintes sur la demande énergétique (de la région) et plombe en permanence le moral des investisseurs", poursuivait-il.
Le marché est de plus en plus préoccupé par l'Espagne, dont les taux d'emprunts à long terme restaient mercredi ancrés au-dessus de 7,5%, seuil jugé ingérable sur la durée, et redoutent de voir le pays contraint de demander une aide extérieure, comme l'ont déjà fait l'Irlande, la Grèce et le Portugal.
"Des indicateurs manufacturiers meilleurs que prévus en Chine (deuxième pays consommateur de brut, ndlr) ont brièvement dopé (mardi) les espoirs d'une amélioration des perspectives économiques mondiales, mais des indicateurs ternes aux Etats-Unis et dans la zone euro ont en revanche échoué" à rassurer le marché, soulignaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
L'activité du secteur privé s'est ainsi contractée en juillet en zone euro au même rythme que le mois précédent, selon un indice publié mardi, et le baromètre Ifo du climat des affaires en Allemagne a enregistré un nouveau recul en juillet, selon des chiffres officiels diffusés mercredi.
Alors que s'avivent les inquiétudes sur l'économie et la solidité de la consommation mondiale de brut, les investisseurs vont scruter mercredi les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), indiquait M. Kryuchenkov.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'un recul de 800.000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 20 juillet.
Les stocks d'essence, très surveillés durant la période estivale des grands déplacements en voiture, sont attendus en recul de 500'000 barils, et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en hausse de 1,1 million de barils.
Les estimations de la fédération professionnelle américaine API ont pour leur part fait état mardi soir d'un bond de 1,3 million de barils des stocks américains de brut, à contre-courant des attentes des analystes, ce qui contribuait à accentuer la prudence des opérateurs.
cha
(AWP / 25.07.2012 12h31)