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Le brut chute de 3,69 dollars à New York, miné par l'Europe

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(reprise de la veille)


New York - Les prix du pétrole ont chuté lundi à New York, perdant plus de 3 dollars le baril dans un contexte de regain d'inquiétude pour la zone euro et de renchérissement du dollar, qui rendait l'or noir moins attractif.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a plongé de 3,69 dollars à 88,14 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, s'est incliné de 3,57 dollars par rapport à la clôture de vendredi, à 103,26 dollars le baril.

Dans le sillage des places boursières mondiales, les cours du pétrole ont dévissé face au regain d'inquiétude pour la zone euro, et ont perdu près de 4% en clôture par rapport à la séance précédente.

Les inquiétudes au sujet de la Syrie et de l'Iran sont passées au second plan face aux derniers déroulements en zone euro, qui ont très fortement ébranlé la confiance des investisseurs, comme au début du mois, a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.

Les courtiers se sont également inquiétés au sujet du soutien des Européens à la Grèce, à la suite notamment d'informations publiées dimanche dans la presse allemande. Le porte-parole du gouvernement allemand ne s'est guère montré rassurant lundi, évoquant le scepticisme de Berlin quant aux chances de voir la Grèce sortir enfin de l'ornière où elle ne cesse de s'enfoncer depuis près de trois ans.

Outre la Grèce, qui inquiétait toujours, les marchés sont clairement en train de réagir au cas espagnol, où la dette souveraine a franchi le taux de 7,5% jugé insoutenable sur la durée et à un nouveau plus haut depuis la création de la zone euro en 1999, a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

En effet, loin d'être rassurés par l'approbation vendredi des modalités du plan de secours aux banques espagnoles allant jusqu'à 100 milliards d'euros par la zone euro, les investisseurs se sont surtout inquiétés de la demande d'aide le même jour de la région de Valence, une des plus importantes du pays.

Les perspectives de croissance de la zone euro empirent et annoncent un déclin persistant de la consommation de brut, ce qui fait chuter les prix, a ajouté M. Lipow.

En outre, pour lui, cette crise (de la zone euro) rend le marché du brut de plus en plus volatil et il est de moins en moins rare de voir de telles évolutions de prix en cours de séance.

Les cours ont également été plombés par l'influence baissière du renforcement du dollar à son plus haut face à l'euro en deux ans, ont noté les analystes de Commerzbank. La hausse du billet vert rend les achats de brut, libellés en dollar, moins attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.

Et pour ne rien arranger, des rumeurs et des murmures nous arrivent de Chine, où l'économie pourrait ralentir plus que prévu avec un taux de croissance s'inclinant en-deçà du taux attendu de 7,5% au troisième trimestre, ce qui permet au cours du brut d'enregistrer une chute royale, a pointé Matt Smith, de Summit Energy.

rp



(AWP / 24.07.2012 06h21)


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