Le brut recule, pâtit de prises de bénéfices après son bond de la veille
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, valait 106,65 dollars, en baisse de 1,15 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait pour sa part 93 cents à 91,73 dollars.
Les prix du baril avaient bondi jeudi de plus de 2,50 dollars, se hissant des deux côtés de l'Atlantique à leurs plus hauts niveaux depuis sept semaines, dopées par les tensions géopolitiques.
Après un tel bond des cours, "il est probable de voir les opérateurs engranger quelques bénéfices avant de partir en week-end", soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Cependant, "les tensions au Moyen-Orient vont rester au centre des attentions des investisseurs" ce vendredi, et "les risques géopolitiques continuent de soutenir le marché, après l'escalade de violences enregistrée ces derniers jours en Syrie", ajoutait-il.
Le régime de Damas a été touché mercredi par un attentat qui a porté un coup à l'appareil sécuritaire syrien en tuant plusieurs responsables de premier plan, et la capitale restait de vendredi le théâtre de bombardements et de combats d'une extrême violence.
"Par ailleurs, Israël continue de muscler son discours contre l'Iran, après l'attentat de mercredi en Bulgarie contre un bus israélien, ce qui avive encore davantage les récentes tensions entre Téhéran et les pays occidentaux", poursuivait M. Kryuchenkov.
En effet, à la suite d'un attentat mercredi contre un bus de touristes en provenance d'Israël, qui a tué au moins cinq ressortissants israéliens à l'aéroport de Bourgas, sur la Mer Noire, Tel Aviv a promis des représailles et a accusé l'Iran d'être le commanditaire et le Hezbollah libanais l'exécutant.
De surcroît, le prix du Brent restait soutenu par des inquiétudes sur l'offre d'or noir en mer du Nord, alors que les plateformes de la région doivent être arrêtées pour maintenance à partir de la mi-août, observaient les experts de Commerzbank.
"Cela représentera une baisse de production allant jusqu'à 200'000 barils par jour" durant plusieurs semaines, ont-ils averti.
cha
(AWP / 20.07.2012 12h40)