Le brut en hausse à New York, le marché plus confiant dans la demande
Vers 13H25 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août s'appréciait de 1,48 dollar à 91,35 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Pour la première fois depuis fin mai, le WTI s'échange au-dessus du seuil de 90 dollars le baril", ont remarqué les experts de Commerzbank.
"Le marché est un peu fou actuellement: en hausse depuis sept séances consécutives, il s'est aussi apprécié de 17% depuis la fin juin", a constaté Matt Smith de Summit Energy.
Pour lui, cette nouvelle hausse des cours correspond à un "regain d'appétit du marché pour les actifs plus risqués (comme l'or noir) dans le sillage des places boursières, l'Europe perdant de son influence" négative sur les cours.
Pour beaucoup d'analystes, ce rebond s'expliquait aussi en grande partie par l'escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
"C'est vraiment l'acte terroriste en Bulgarie et l'attentat en Syrie qui ont fait tourner le marché à la hausse, le situation (devenant) de plus en plus explosive" dans une région clef pour la production pétrolière mondiale", a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.
Damas a en effet été touché mercredi par un attentat qui a porté un coup à l'appareil sécuritaire syrien en tuant plusieurs responsables de premier plan.
En Bulgarie, un attentat contre un bus de touristes israéliens, imputé par Israël à l'Iran, a tué au moins cinq personnes à l'aéroport de Bourgas, sur la Mer Noire.
Outre ce regain de tension sur le front de l'approvisionnement, "les chiffres des réserves de brut (publiés par le département américain de l'Energie (DoE) mercredi) soutiennent également les prix", a noté Commerzbank.
Les réserves de brut aux Etats-Unis ont poursuivi leur déclin amorcé début juillet après avoir atteint leur plus haut niveau en 22 ans, avec une baisse de 800'000 barils lors de la semaine achevée le 13 juillet.
En outre, "les stocks d'essence ont enregistré une hausse surprise de 1,8 million de barils", a poursuivi Commerzbank, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 800'000 barils.
Côté demande, les chiffres étaient également haussiers puisque, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 18,9 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 0,4% de plus qu'un an plus tôt.
tt
(AWP / 19.07.2012 15h55)