le brut stable à New York avant les stocks américains
Vers 13H30 GMT/15h30 HEC, le baril de référence pour livraison en août grignotait 1 cent à 89,23 dollars par rapport à la clôture de mardi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La progression du brut est limitée par le "léger renforcement du dollar qui devrait être de courte durée", a fait valoir Rich Ilczyszyn, analyste chez iitrader.com.
Une hausse de la monnaie américaine a un effet baissier sur les cours car elle rend plus attractifs les achats de brut pour les investisseurs munis de devises étrangères.
En outre, le ralentissement de la croissance chinoise était une nouvelle fois en tête des préoccupations du marché après l'avertissement formulé par le Premier ministre chinois Wen Jiabao. Ce dernier a averti mardi que son pays faisait face à une situation difficile pour l'emploi, indiquant que la Chine, deuxième consommateur mondial de brut, devait redoubler d'efforts pour trouver du travail à sa main d'oeuvre en forte croissance, notamment les 250 millions de travailleurs chinois "déplacés" et les 40 millions de nouveaux diplômés.
"Le Premier ministre Wen Jiabao fait un travail formidable pour saper tout optimisme entourant le premier marché émergent", a ironisé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
D'autres analystes, à l'image de Phil Flynn, de Price Future Group, accueillaient ces déclarations avec moins de scepticisme, y voyant une raison de plus "d'espérer un plan de relance" de Pékin.
Du reste, les cours restaient portés par "les tensions sur l'Iran et les risques géopolitiques qui restent au premier plan", a fait remarquer M. Ilczyszyn.
La situation restait tendue dans le Golfe persique, deux jours après un accrochage entre un navire militaire américain et une embarcation qui l'approchait, non loin de Dubaï. La tension est d'autant plus élevée que Téhéran est visé depuis le début du mois par un embargo sur son pétrole.
En fait, les opérateurs se réservaient pour le relevé hebdomadaire sur les réserves américaines de brut qui "devrait être énorme", selon Phil Flynn, qui a dit s'attendre à "une surprise" à la baisse, à l'inverse des prévisions.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département de l'Energie devrait faire état mercredi d'une baisse de 1,1 million de barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 13 juillet.
Les réserves d'essence, très surveillées durant la saison estivale des grands déplacements en voiture, sont attendus en progression de 800'000 barils, et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en hausse de 1,3 million de barils.
rp
(AWP / 18.07.2012 15h53)