Le brut progresse à New York avant le discours de Bernanke
Vers 13H30 GMT/15h30 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août gagnait 80 cents à 89,23 dollars par rapport à la clôture de lundi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les tensions dans le Golfe maintiennent le marché en état de nervosité", a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, à propos de l'incident qui a opposé lundi, au large de Dubaï, un navire de l'US Navy à une embarcation à proximité.
Selon un responsable des Emirats arabes unis, un pêcheur indien a été tué et trois autres ont été blessés par des tirs du bâtiment américain, le pétrolier-ravitailleur USNS Rappahannock. L'armée américaine a expliqué avoir fait usage d'une mitrailleuse lourde contre l'embarcation civile "après qu'elle n'eut pas répondu aux avertissements et alors qu'elle se rapprochait rapidement".
Ce développement, qui intervient dans un contexte de vives tensions avec l'Iran, inquiétait les opérateurs pétroliers. "Quelles sont les implications de cette histoire, les conséquences à venir?", se demandait M. Lipow, résumant les interrogations du marché.
"Cela se produit au moment où le marché est déjà orienté à la hausse, en prévision de ce que le président (de la Fed) Ben Bernanke pourrait annoncer en termes de nouvelles mesures de relance pour compenser le ralentissement de l'économie mondiale", a souligné Phil Flynn, de PFC Group.
Ben Bernanke "va s'exprimer devant le Congrès (américain) et beaucoup sur le marché espèrent que cela va déboucher sur une nouvelle série de mesures d'assouplissement quantitatif, ce qui aura un effet positif sur la bourse et sur les matières premières", a ajouté M. Lipow.
Toutefois, a remarqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric), étant donné "l'évident manque de volonté de la Fed" de prendre une telle initiative, "il semble qu'il faudra que l'économie se détériore davantage pour qu'elle adopte des mesures additionnelles".
Pour les experts de Commerzbank, si l'on fait abstraction des craintes pour l'approvisionnement causées par l'Iran et de l'espoir d'un nouveau plan de relance de la Fed, "les arguments sont minces pour justifier la récente hausse des cours".
rp
(AWP / 17.07.2012 15h54)