Le brut finit en hausse à New York, soutenu par le fort recul des stocks
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole ont terminé en hausse mercredi à New York, soutenus par le fort recul des stocks de brut aux Etats-Unis, et en dépit d'une légère déception du marché après la diffusion des minutes de la Banque centrale américaine (Fed).
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août a gagné 1,90 dollar à 85,81 dollars par rapport à la clôture de mardi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé à 100,23 dollars, sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,26 dollars par rapport à la clôture de mardi.
"Les cours du pétrole ont progressé en réaction aux chiffres hebdomadaires sur les réserves de brut aux Etats-Unis qui ont baissé plus que prévu la semaine dernière", a relevé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, en référence au rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE) publié dans la matinée.
Celui-ci a fait état d'un repli de 4,7 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 6 juillet, une baisse quatre fois plus prononcée que prévu.
Les cours du baril regagnaient ainsi un peu de terrain, après avoir chuté la veille de plus de 2 dollars à New York et à Londres, une baisse provoquée par le soulagement des opérateurs suite à la fin d'une grève entamée il y a deux semaines dans le secteur pétrolier norvégien.
En outre, "les cours du pétrole se reprennent après leur chute de la veille", ont remarqué les experts de Commerzbank, les courtiers profitant d'achats à bon compte après une baisse des cours de plus de 2 dollars à New York et à Londres mardi.
De plus, alors que les tensions sur l'offre norvégienne disparaissaient, le marché anticipait une "réduction des exportations de l'Iran qui pourraient chuter (pour n'atteindre que) 1 million de barils par jour", a noté M. Lipow.
Affecté par un embargo pétrolier de l'Union européenne (UE), décidé en janvier et entré entièrement en vigueur le 1er juillet, l'Iran a déjà vu son offre de brut chuter en juin à 2,96 millions de barils par jour, son plus bas niveau depuis 20 ans, selon des estimations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), publiées mercredi.
Pour ce qui est de la publication du contenu de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) mercredi, "même s'il l'on a pu noter un soutien (au sein du comité) pour une nouvelle vague d'assouplissement monétaire, il ne semble pas qu'une nouvelle action de la Fed soit imminente", a estimé le courtier, notant que le marché en avait été un peu déçu.
Une nouvelle intervention de la Fed aurait tendance à faire baisser la valeur du dollar, et à rendre plus attractifs les achats de brut, libellés dans cette monnaie, pour les acheteurs munis d'autres devises.
rp
(AWP / 12.07.2012 06h21)