Le brut rebondit, le marché attend les stocks américains
Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, valait 98,90 dollars, en hausse de 93 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 91 cents à 84,82 dollars.
"Les prix connaissent un petit rebond, un mouvement de correction après les ventes massives enregistrées mardi sur le marché du pétrole", provoqué par le soulagement des opérateurs suite à la fin d'une grève dans le secteur pétrolier norvégien, soulignait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Profitant d'achats à bon compte, les cours du baril se ressaisissaient un peu après avoir chuté la veille de plus de 2 dollars à New York et à Londres.
Le gouvernement norvégien est intervenu dans la nuit de lundi à mardi pour mettre un terme à une grève entamée il y a deux semaines par 700 employés sur deux plateformes en mer du Nord et qui avait fortement perturbé la production d'hydrocarbures du pays, huitième exportateur mondial de brut.
Par ailleurs, alors que les tensions sur l'offre norvégienne disparaissent, "l'attention va se tourner à nouveau vers l'Iran", observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Téhéran, soupçonné par les Occidentaux de développer un programme nucléaire militaire, est visé par un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien, entièrement mis en place le 1er juillet, et qui limite très fortement les exportations d'or noir du pays.
Les Iraniens stockent les volumes de brut qu'ils ne peuvent plus exporter, "mais comme ils arrivent à court de capacités de stockage, ils sont contraints de réduire leur production de pétrole", ce qui attise les inquiétudes des opérateurs, soulignait M. Varga.
Les opérateurs restaient cependant sur leurs gardes avant les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) attendus mercredi, considérés comme un baromètre de la vigueur de la demande énergétique des Etats-Unis, premier consommateur de brut de la planète.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une baisse de 1,1 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 6 juillet, d'un recul de 300.000 barils des stocks d'essence et d'une baisse de 100.000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Mardi, l'agence gouvernementale américaine d'information sur l'Energie (EIA) avait ravivé les inquiétudes du marché, en abaissant une nouvelle fois sa prévision de consommation mondiale de pétrole pour 2012, pointant les craintes accrues d'un ralentissement de l'économie mondiale.
tt
(AWP / 11.07.2012 12h40)