Le brut ouvre en baisse à New York, sur fond de prises de bénéfice
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août abandonnait 1,31 dollar à 83,96 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après un bond de 7,27 dollars vendredi (+9,4% en une journée).
Les opérateurs prennent leurs bénéfices après la forte hausse de vendredi, générée par l'accord surprise conclu au sommet européen de Bruxelles, de bon augure pour la demande en brut.
"Bien que d'un point de vue macroéconomique, il puisse être tentant de parler désormais de moment charnière dans le marché du pétrole, il est peut-être encore trop tôt", ont constaté les analystes de Barclays.
En effet, la demande réelle "reste globalement faible" alors que les investisseurs continuent à être extrêmement prudents dans leurs achats de brut en raison de "l'incertitude extrêmement élevée", ont-ils ajouté.
"L'enthousiasme (de vendredi) a été tempéré par des statistiques en Europe et en Asie", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Source d'inquiétude lundi pour la demande énergétique mondiale, des indicateurs ont en effet montré que l'activité du secteur manufacturier en zone euro reste très basse, et que l'activité manufacturière en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, s'est affaiblie en juin.
L'entrée en vigueur de l'embargo européen sur le pétrole iranien n'apportait aucune pression haussière sur les cours car "beaucoup de ses conséquences avaient déjà été intégrées par le marché", a dit M. Lipow.
Au contraire, "tout le monde s'entend pour dire que le marché mondial du brut est bien alimenté", a résumé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
rp
(AWP / 02.07.2012 15h40)