Le brut en baisse à New York, dans un marché inquiet pour la demande
Vers 13H25 GMT/15h25 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, dont c'est le premier jour de cotation, cédait 73 cents par rapport à mercredi à 80,72 dollars le baril.
"Les nouvelles économiques sont de pire en pire. Les chiffres de l'activité (privée) en provenance d'Europe étaient mauvais, les chiffres des inscriptions au chômage aux Etats-Unis n'étaient pas bons, et en plus de tout cela, la Fed n'a pas réussi à donner au marché le coup de relance qu'il espérait", a commenté Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric).
L'activité du secteur privé en Europe a enregistré en juin une contraction identique à celle enregistrée en mai, l'indice PMI s'établissant à 46, selon une première estimation publiée jeudi. Au-dessus de 50 points, l'indice PMI signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se contracte s'il est inférieur à ce seuil.
Au Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé autour de la mi-juin mais sans effacer toute leur progression de la semaine précédente, selon des chiffres officiels.
Quelque 387'000 demandes d'allocations de chômage ont été déposées dans le pays du 10 au 16 juin, soit 0,5% de moins que la semaine précédente. Les analystes tablaient toutefois sur une baisse plus forte, à 380'000 demandes.
Dans ce contexte, la baisse des cours s'accentuait, le brut new-yorkais glissant sous la barre de 80 dollars, pour la première fois depuis huit mois, en cours d'échanges électroniques: vers 07H30 GMT il est tombé jusqu'à 79,92 dollars, son plus bas niveau depuis le 7 octobre.
"Vu l'humeur négative du marché, et la situation de surplus sur le front de l'approvisionnement, les prix du pétrole risquent de rester sous pression", ont prévu les analystes de Commerzbank.
Le département de l'Energie américain a fait état jeudi d'un gonflement inattendu des stocks de brut de 2,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 15 juin, à un niveau proche d'un record en 22 ans atteint en mai, renforçant les craintes sur la solidité de la demande d'or noir aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut.
rp
(AWP / 21.06.2012 15h44)