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Le prix rebondit à New York, recule à Londres,marché suspendu à l'Egypte

prix-du-petroleLondres : Les prix du pétrole cédaient du terrain jeudi en fin d'échanges européens à Londres, mais au contraire rebondissaient à New York, dans un marché toujours suspendu à l'évolution de la situation en Egypte et soutenu par de bonnes prévisions sur la demande de brut mondiale.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 101,50 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, lâchant 32 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Il avait évolué en hausse pendant une partie de la séance, grimpant jusqu'à 102,88 dollars, son plus haut niveau depuis plus d'une semaine, avant d'inverser progressivement la tendance.

En revanche, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) gagnait 72 cents à 87,43 dollars.

Le marché new-yorkais a comblé ses pertes puis a fermement rebondi, dans un marché suspendu à l'accélération des évènements en Egypte.

L'armée égyptienne a annoncé jeudi "appuyer les demandes légitimes du peuple", provoquant la liesse des manifestants au Caire et intensifiant les spéculations sur un départ imminent du président Hosni Moubarak.

Les cours du baril profitaient par ailleurs du relèvement des perspectives de consommation mondiale pour 2011 établies par l'Agence internationale de l'Energie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Pour le cinquième mois consécutif, l'AIE, qui représente les intérêts des pays industrialisés, a revu à la hausse ses prévisions, notamment en raison de la consommation chinoise qui bat de nouveaux records.

L'Opep de son côté mise désormais sur une demande d'or noir à 87,7 mbj en 2011, un chiffre revu à la hausse de 0,4 mbj, mettant en avant "l'hiver glacial" dans la plupart des région de l'OCDE et une activité industrielle qui s'avère "plus robuste aux Etats-Unis et en Chine".

Cependant, en dépit de ce soudain élan haussier, "il semble que le prix du WTI pourrait rester sous pression à court terme, alors que l'environnement économique reste relativement fragile, et que les incertitudes politiques dominent toujours le marché", tempérait Myrto Sokou, de Sucden Financial.

"En outre, les très larges stocks pétroliers aux Etats-Unis pèsent encore un peu plus sur le marché américain", ajoutait-elle.

Le WTI pâtit en effet sévèrement de l'engorgement des stocks du terminal de Cushing (Oklahoma, sud), principal centre de stockage des Etats-Unis, où est conservé le brut pompé dans l'ouest du Texas (WTI) qui sert de référence sur le marché new-yorkais.

L'écart entre le WTI échangé à New York et le Brent coté à Londres, qui a atteint jeudi un niveau historique de presque 16 dollars, se réduisait un peu en fin d'échanges européens, mais restait important.

Une telle différence entre les deux prix de référence "commence à devenir tout simplement absurde", estimait JBC Energy, selon lequel une baisse relative de la production en mer du Nord "ne suffit pas à justifier la solidité du Brent".

D'un autre côté, la faiblesse du WTI "ne peut pas uniquement s'expliquer par le haut niveau des stocks pétroliers américains", commentaient les analystes de Commerzbank.

"Certains opérateurs avaient misé sur une réduction de l'écart entre Brent et WTI, et se voient maintenant contraints de fermer leurs positions pour limiter leurs pertes", ce qui accroît le phénomène, expliquaient-ils.

ft

(AWP/10 février 2011 18h41)

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