Repli des cours, le marché s'interroge sur la Fed, attend les stocks US
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, valait 95,14 dollars, en baisse de 62 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 17 cents à 83,86 dollars.
"La crise des dettes souveraines dans la zone euro et le surplus de l'offre d'or noir (sur le marché mondial) continuent de peser sur les prix", commentaient les analystes de Commerzbank.
L'Espagne continuait de concentrer les craintes des investisseurs, alors que les taux des obligations à 10 ans du pays restaient mercredi proches du seuil de 7%, jugé ingérable à moyen terme par les investisseurs.
Le marché digérait par ailleurs la déclaration de la réunion des chefs d'Etats du G20 réunis lundi et mardi au Mexique, dans laquelle ils se sont "engagés à adopter les mesures nécessaires pour soutenir la croissance mondiale".
"Ce bref communiqué peut être jugé encourageant ou décevant" selon les points de vue, et mardi "les marchés ont choisi l'interprétation la plus positive. Mais celle du jour (mercredi) pourrait être différente", observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
De plus, les estimations publiées mardi soir par la fédération professionnelle API se sont avérées décevantes, faisant état d'un recul limité, de 500.000 barils, des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 15 juin, et d'une hausse de 1,07 million de barils des réserves d'essence.
Si les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), publiés mercredi, "confirment ces estimations de l'API, cela pourrait avoir un effet légèrement négatif sur les prix", avertissait M. Varga.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à ce que le DoE fasse état d'un recul de 1 million de barils des stocks américains de brut la semaine dernière, ainsi que d'une hausse de 400.000 barils des stocks d'essence et d'une progression de 700.000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Toutefois, "la baisse des cours du brut était entravée par les attentes d'une annonce mercredi de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire de la part de la Fed", à l'issue d'une réunion de deux jours de la banque centrale, soulignaient les experts de Commerzbank.
De telles mesures, destinées à soutenir l'activité et prenant notamment la forme d'injections de liquidités dans l'économie, ont pour effet de stimuler les investissements dans les matières premières, mais également de diluer la valeur du dollar.
Cet affaiblissement du billet vert est de nature à rendre plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les investisseurs digéraient par ailleurs un échec des négociations, lors d'une rencontre à Moscou lundi et mardi, entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) sur le programme nucléaire controversé de Téhéran. Les différentes parties doivent poursuivre leurs pourparlers le 3 juillet à Istanbul.
jq
(AWP / 20.06.2012 12h40)