Brut reste en petite hausse après l'Opep et grâce à un dollar affaibli
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, valait 97,57 dollars, en hausse de 40 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1 cent à 83,92 dollars.
Dans l'ensemble, les prix du pétrole bénéficiaient comme la veille d'un "léger repli du dollar alimenté par des spéculations sur une nouvelle vague d'assouplissement monétaire" par la Réserve fédérale américaine (Fed) après une série d'indicateurs décevants, commentait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.
Ces spéculations étaient renforcées vendredi par la diffusion d'une nouvelle série d'indicateurs américains décevants, dont la chute de l'indice de l'activité de l'industrie manufacturière dans la région de New York et le repli de la production industrielle des Etats-Unis en mai.
En effet, pour certains investisseurs, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) prévu la semaine prochaine pourrait donner lieu à l'annonce de nouvelles mesures de soutien à l'économie américaine.
De telles mesures, qui prennent la forme d'injections de liquidités dans l'économie américaine, ont pour effet de diluer la valeur du billet vert, rendant ainsi les achats de pétrole libellés en dollar plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, l'amélioration de la liquidité sur les marchés stimule les investissements dans des actifs jugés risqués, comme les matières premières.
Par ailleurs, "les prix ont grimpé après que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de maintenir de niveau de production collective (...) à 30 millions de barils par jour", relevaient les analystes de Phillip Futures.
La limite des 30 millions de barils par jour (mbj) pour l'ensemble des 14 Etats membres, fixée depuis six mois, est pourtant peu respectée: en mai, l'offre de l'Opep se hissait à 31,86 mbj, notamment gonflée par une nette hausse de la production en Arabie saoudite, en Irak et en Libye.
Abdallah el-Badri, secrétaire général de l'organisation, a ainsi demandé aux membres du cartel de "diminuer leur offre de 1,6 mbj au total".
sm
(AWP / 15.06.2012 18h31)