Recul des cours, plombés par un regain d'inquiétude sur la zone euro
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet coté sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres valait 97,46 dollars, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 28 cents à 82,42 dollars, après être tombé à 81,07 dollars, un plus bas depuis huit mois.
"Les cours du pétrole ont effacé tous les gains de la veille et continuent mardi d'être sous une pression à la vente", commentaient les analystes de Commerzbank.
Les prix de l'or noir avaient rebondi une partie de la journée lundi, portés par un regain d'optimisme sur la zone euro à la suite de l'annonce d'un plan d'aide européen, pouvant aller jusqu'à 100 milliards d'euros, destiné aux banques espagnoles, asphyxiées par leur exposition au secteur immobilier.
"L'euphorie provoquée par le plan pour l'Espagne n'aura pas duré longtemps", notait ainsi Philip Wiper, analyste du cabinet PVM. En effet, "les marchés attendent quelque chose de plus conséquent qu'un bricolage rapide pour enrayer la crise en zone euro, et ils ont vite conclu que (ce) plan ne faisait pas le poids", commentait M. Wiper.
La prudence était de plus de mise dans l'attente des nouvelles élections législatives en Grèce dimanche, un scrutin crucial pour le maintien du pays dans la zone euro, alors que l'Italie, troisième économie de la zone euro, pourrait se retrouver en ligne de mire des marchés alors que ses taux obligataires grimpaient mardi.
Outre un regain d'aversion pour les actifs jugés les plus risqués, comme les matières premières qui dépendent de la vigueur de la croissance mondiale, "des commentaires du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi pesaient sur les cours", notaient les analystes de Commerzbank.
M. al-Nouaïmi a ainsi appelé à une hausse des quotas de production de l'Opep, qui doit se réunir mercredi et jeudi à Vienne.
Les quotas de production du cartel sont fixés à 30 millions de barils par jour depuis décembre, et pourraient rester inchangés malgré le gonflement des stocks mondiaux et les tensions sur le dossier iranien.
L'Opep a par ailleurs laissé mardi sa prévision de demande de brut mondiale pour 2012 quasiment inchangée, notamment en raison des turbulences dans l'économie mondiale et de la volatilité des prix du pétrole.
jq
(AWP / 12.06.2012 13h01)