Le brut repart à la baisse à Londres, l'activité en Europe pèse
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 98,16 dollars à Londres, en recul de 0,69 cent par rapport à la clôture de la veille.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 0,25 cents à 83,73 dollars.
Le rebond enregistré la veille, qui s'est poursuivi mardi matin dans les échanges asiatiques, nourri par des prises de bénéfice après les importantes baisses de la semaine précédente, a finalement fait long feu.
A nouveau, l'Europe pesait sur les marchés, les difficultés économiques faisant craindre pour la demande de pétrole.
En particulier, l'annonce d'une chute de l'indice PMI du secteur privé qui a subi sa plus forte contraction en mai dans la zone euro depuis près de trois ans, a renforcé les inquiétudes des opérateurs.
Une réunion d'urgence prévue entre ministres des Finances du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni), au cours de laquelle ils s'entretiendront de la crise dans la zone euro et notamment de la faiblesse des banques espagnoles, appelait également à la prudence.
Enfin, le recul de l'euro par rapport au dollar enregistré en matinée pesait aussi sur les cours du pétrole.
D'une manière générale, le marché pétrolier est plombé depuis plusieurs semaines par le net renchérissement du dollar, dont le statut de valeur refuge était renforcé par les déboires de la zone euro. Une hausse de la monnaie américaine pénalise les acheteurs d'or noir munis d'autres devises que le billet vert.
Les prix du pétrole pâtissent également des indices convergents d'un ralentissement prolongé de l'activité aux Etats-Unis et d'un fléchissement de la croissance en Chine, les deux plus gros consommateurs de brut au monde.
Confirmant cette tendance à la baisse, le nombre d'investisseurs pariant sur une hausse des cours du Brent a reculé la semaine dernière à son plus bas niveau depuis décembre dernier, selon un rapport hebdomadaire publié mardi par l'IntercontinentalExchange de Londres.
Lundi, le baril de "light sweet crude" (WTI) avait gagné 75 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 83,98 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord avait terminé à 98,85 dollars, en progression de 42 cents.
cha
(AWP / 05.06.2012 12h30)