Le baril de Brent sous 100 dollars, première fois en 8 mois (dév.)
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 99,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,98 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Il a glissé vers 09H10 GMT jusqu'à 99,60 dollars, son plus bas niveau depuis le 4 octobre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance lâchait 1,59 dollar à 84,94 dollars, après être tombé à 84,78 dollars, un niveau plus vu depuis le 20 octobre.
Les cours du baril accentuaient la chute déjà observée les jours précédents, dans un marché ébranlé vendredi par la publication d'un indicateur décevant faisant état d'un ralentissement plus net qu'attendu de l'activité manufacturière en Chine, deuxième pays consommateur de brut de la planète.
L'indice PMI des directeurs d'achat publié par un organisme proche du gouvernement, a ainsi chuté à 50,4, contre 53,3 en avril, un recul plus prononcé qu'attendu.
"Cet indicateur pèse lourdement sur le marché du pétrole car le ralentissement de l'économie chinoise continue et les autorités se montrent réticentes à prendre des mesures pour stimuler la croissance", entretenant les inquiétudes sur les perspectives de la demande énergétique du pays, expliquait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
Par ailleurs, "plusieurs autres facteurs se conjuguent" pour expliquer la dégringolade du marché "à commencer par la crainte d'une nouvelle vague de contagion de la crise dans la zone euro", poursuivait M. Petersson.
L'Espagne concentre notamment l'attention des marchés depuis l'annonce, le 25 mai, de la nécessité d'un sauvetage public de Bankia, première prêteur du pays, pour 23,5 milliards d'euros au total.
Par ailleurs la situation en Grèce reste suspendue au nouveau scrutin du 17 juin, les opérateurs redoutant qu'une victoire des partis anti-austérité ne précipite la sortie du pays de la zone euro.
Enfin des statistiques américaines, dont l'annonce jeudi d'une révision en baisse de la croissance au premier trimestre, ont déprimé les investisseurs, qui attendaient vendredi le rapport mensuel sur l'emploi américain, considéré comme un baromètre important pour évaluer la santé économique du premier pays consommateur de brut au monde.
cha
(AWP / 01.06.2012 12h00)