Les craintes sur l'Iran poussent le brut en hausse en Asie (91,70 USD)
Le marché pétrolier était également soutenu par les derniers sondages en Grèce, qui indiquent que le parti de la droite conservatrice grecque Nouvelle-Démocratie (ND), favorable au programme d'austérité réclamé par les créanciers de la Grèce, est favori pour les élections générales du 17 juin.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet gagnait 84 cents, à 91,70 dollars US, dans les échanges matinaux. Le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance prenait 55 cents à 107,38 USD.
"L'impasse (dans le dossier iranien) parait difficile à surmonter", a déclaré Justin Harper, analyste chez IG Markets Singapore.
L'Iran a rejeté dimanche tout abandon de l'enrichissement d'uranium à 20%, réclamé par les grandes puissances lors des discussions de Bagdad pour un règlement négocié de la crise autour du programme nucléaire iranien.
L'enrichissement d'uranium est au centre des inquiétudes de la communauté internationale sur la finalité du programme nucléaire iranien, que Téhéran présente comme purement pacifique mais que les Occidentaux soupçonnent de dissimuler un volet militaire.
Enrichi jusqu'à 5%, l'uranium sert de combustible à des centrales nucléaires A 20%, il alimente les réacteurs de recherche. Mais au-delà de 90%, il peut servir à fabriquer l'arme atomique.
L'Iran, déjà soumis à des sanctions, menace de perturber l'offre de pétrole du Moyen-Orient en cas de nouvelles mesures décidées par les pays occidentaux.
"L'Iran veut absolument que les revenus pétroliers reprennent et il espérait que son attitude, un peu plus accommodante, entraînerait la levée immédiate des sanctions", a noté Justin Harper. "Mais ça n'a pas fonctionné et on en revient à présent à l'attitude de défiance qui lui est habituelle".
Du côté de la zone euro, les sondages montrent que le parti de la droite conservatrice grecque Nouvelle-Démocratie (ND) est favori pour les élections du 17 juin. Les investisseurs craignent l'arrivée au pouvoir de la gauche radicale, Syriza, qui rejette le programme d'austérité.
A New York vendredi, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet a pris 20 cent par rapport à jeudi, à 90,86 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 106,83 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE), en hausse de 28 cents.
rp
(AWP / 28.05.2012 10h00)