Le brut stable à l'ouverture à New York, hésitant entre Grèce et Iran
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet lâchait 1 cent par rapport à jeudi, à 90,65 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"L'incertitude demeure autour de la Grèce", a commenté Barclays Capital, mais après la réunion du groupe 5+1 sur le nucléaire iranien à Bagdad, "les discussions à Moscou le 18 juin semblent incertaines, ce qui soutient les cours".
Les pourparlers entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne), qui avaient repris mercredi à Bagdad, se sont achevés jeudi sur un constat d'échec, et reprendront les 18-19 juin à Moscou.
"Ces négociations n'ont abouti à aucun résultat concret, en dépit de l'atmosphère constructive de la rencontre. C'est donc très improbable que le dossier iranien disparaisse de l'actualité cette année", ont estimé les analystes de JBC Energy.
Pour Barclays, si la situation ne devait pas évoluer à Moscou, il faut s'attendre à ce que "les stratégies davantage tournées vers la confrontation avec l'Iran" soient privilégiées.
Les cours du pétrole sont gonflés depuis le début de l'année par une forte prime de risque liée aux sanctions internationales contre Téhéran et notamment un embargo de l'Union européenne contre le brut iranien, décidé en janvier et devant être mis totalement en place en juillet.
Reste que "le peu de clarté dans le dossier de la crise de la dette en Europe continue de mettre sous pression (les investisseurs)", a noté Barclays, soulignant que la situation en Grèce continuant à s'aggraver, "le marché pétrolier est forcé de commencer à s'adapter à des conditions plus sombres".
Les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro gagnaient en effet du terrain, tandis que les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont affiché mercredi soir leurs désaccords sur les mesures à prendre pour contrer la crise.
Le marché reste suspendu au nouveau scrutin législatif prévu le 17 juin en Grèce, redoutant qu'une victoire des partis anti-austérité ne précipite une sortie du pays de l'Union monétaire et n'ébranle d'autres pays en difficulté, au premier rang desquels l'Espagne.
Aux Etats-Unis, les opérateurs suivaient la progression de "Bud", le premier ouragan de la saison qui évoluait au large des côtes pacifiques du Mexique. Il s'est affaibli tôt vendredi et est redescendu à la catégorie deux sur l'échelle Saffir-Simpson qui en comporte cinq, a indiqué le Centre national des ouragans américain (NHC). Bud avait atteint la catégorie trois jeudi dans la soirée.
"Les ouragans peuvent affecter la production de pétrole et de gaz dans le Golfe du Mexique où se trouve 30% de toute la production pétrolière américaine et 12% de la production gazière", a fait valoir Commerzbank, soulignant en outre que cette région abrite 50% des raffineries du pays ainsi que des terminaux pétroliers clés.
rp
(AWP / 25.05.2012 15h30)