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Les prix cherchent une direction, le marché surveille l'UE et l'Iran

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole connaissaient des sorts contrastés mardi en fin d'échanges européens, continuant à New York leur repli et parvenant à se stabiliser à Londres, dans un marché prudent à la veille d'un sommet européen et d'une réunion cruciale dans le dossier iranien.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 108,84 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, gagnant 3 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 54 cents, à 92,03 dollars.

Après le sursaut la veille, qui avait brièvement interrompu la longue chute des cours de l'or noir, les prix cédaient à nouveau du terrain, alors que les inquiétudes sur la zone euro peinaient à se dissiper, à la veille d'une réunion informelle des dirigeants de l'Union européenne (UE) à Bruxelles.

Au vu des volumes d'échanges très modérés, le rebond momentané des prix lundi s'explique davantage par un affaiblissement du dollar, qui rendait plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises, que par un vague regain d'optimisme sur les perspectives économiques mondiales, estimait Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.

A contrario, le renforcement du dollar face à un euro affaibli contribuait mardi à peser sur les cours des matières premières, ajoutait de son côté Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.

Selon lui, l'environnement économique morose continue de plomber le marché: après une série d'indicateurs décevants en Chine et aux Etats-Unis (les principaux pays consommateurs de brut de la planète, ndlr), les incertitudes persistantes sur la zone euro assombrissent les perspectives de la demande pétrolière mondiale.

Une forte montée des taux d'intérêt lors d'une émission obligataire espagnole mardi, signe d'une vive défiance des investisseurs, n'était pas pour apaiser les craintes d'une contagion au sein de la zone euro de la crise qui frappe la Grèce.

En outre, les investisseurs tournaient leur attention sur la reprise, mercredi à Bagdad, des négociations entre l'Iran, soupçonné par les pays occidentaux de développer un programme nucléaire à visée militaire, et le Groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Russie, Grande-Bretagne, Chine plus Allemagne).

Les discussions entre Téhéran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) semblent avoir fait des progrès sur le sujet d'une nouvelle mission d'inspection dans le pays, dont les détails pourraient être finalisés dans les prochains jours, soulignait M. Jakob.

Dans ce contexte, la réunion entre Iran et Groupe 5+1 mercredi sera décisive pour déterminer les fluctuations des cours (du baril) dans les prochaines semaines, ajoutait-il.

Selon les experts de Commerzbank, un compromis avec l'Iran signé dans les prochains jours pourrait entraîner une réduction de la prime de risque (sur les cours du brut) et donc tirer les prix vers le bas.

Cette prime de risque avait été gonflée depuis le début de l'année par les sanctions internationales contre l'Iran, et notamment un embargo de l'UE sur le brut iranien, décidé en janvier et devant être effectif totalement en juillet, faisant redouter aux investisseurs des perturbations sur l'offre pétrolière mondiale.

jq



(AWP / 22.05.2012 18h31)


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