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Le brut évolue en ordre dispersé, Brent plombé par la crise en zone euro

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole évoluaient en ordre dispersé jeudi en fin d'échanges européens, tombant à leur plus bas niveau depuis fin décembre à Londres et montant un peu à New York, mais restaient pénalisés par un dollar fort et des inquiétudes persistantes sur la demande mondiale.

Vers 16H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le premier jour de cotation comme contrat de référence, valait 108,26 dollars, en repli de 1,49 dollar par rapport à la clôture de mercredi. En cours d'échanges européens jeudi, le baril de Brent est tombé à 108,12 dollars, son niveau le plus bas depuis le 30 décembre 2011.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin prenait 5 cents, à 92,86 dollars, après être tombé la veille à 91,81 dollars, un plus bas depuis début novembre.

"Les cours du brut ont connu des fortunes diverses, le prix du WTI rebondissant après l'annonce du reversement (effectif jeudi) du sens dans lequel circule le pétrole dans le pipeline Seaway", soit désormais du terminal pétrolier de Cushing, dans l'Oklahoma (Sud des Etats-Unis), vers les structures du golfe du Mexique, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

"Cependant, tout rebond semble voué à n'être que temporaire étant donnée les inquiétudes sur la demande (américaine de brut, ndlr) alors que les réserves" du pays sont actuellement à leur niveau le plus élevé depuis près de 22 ans, tempérait M. Hewson.

Mercredi, le département américaine de l'Energie (DoE) a annoncé que les réserves de brut des Etats-Unis, le plus gros consommateur au monde, avaient de nouveau gonflé, augmentant de 2,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 11 mai.

Dans ce contexte, "les cours du pétrole restent mitigés après une session empreinte de nervosité mercredi", observait Andrey Kryuchenkov, analyste chez VTB Capital.

"Les deux bruts de référence ont débuté les échanges jeudi sous pression du fait d'inquiétudes persistantes" sur la vigueur de la croissance économique mondiale et de craintes persistantes de voir la zone euro faire face à un défaut de paiement de la Grèce, expliquait M. Kryuchenkov.

En effet, les Grecs vont devoir retourner aux urnes le 17 juin après l'échec d'une réunion de la dernière chance mardi des responsables politiques après 10 jours de négociations visant à former un gouvernement de coalition, ravivant les inquiétudes sur un éventuel défaut de paiement du pays et la sortie d'Athènes de la zone euro.

Après dix jours de tractations politiques infructueuses pour former un gouvernement de coalition, un exécutif "de service" dirigé par le président du conseil d'Etat, Panayotis Pikramenos, a été nommé, chargé d'expédier les affaires courantes et de préparer ce deuxième scrutin législatif en moins de deux mois.

De plus, les investisseurs craignent toujours de voir la crise s'étendre au sein de la zone euro, notamment à l'Espagne et l'Italie.

Dans ce contexte, les opérateurs se dégagent des actifs jugés risqués, comme les matières premières, pour privilégier les valeurs sûres, comme la devise américaine.

L'appréciation du billet vert a de plus pour effet de rendre moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.

En outre, pour Michael Hewson, "les marchés semblent plus s'inquiéter dans l'immédiat d'une possible implosion" de la zone euro que "du bruit de fond en provenance du Moyen-Orient".

Ainsi, les investisseurs semblaient faire peu de cas du fait que l'Iran a répété jeudi qu'il ne renoncerait pas à ses droits en matière de nucléaire.

L'Iran, soupçonné mener un programme nucléaire à visée militaire, avait repris cette semaine les discussions à Vienne, qualifiées jusqu'ici de "constructives" côté iranien, avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

rp



(AWP / 17.05.2012 18h40)


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