Le brut recule, plombé par un renforcement continu du dollar
Vers 10H40 GMT (12H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, s'échangeait à 111,13 dollars, en baisse de 1,11 dollar par rapport à la clôture de mardi. Le prix du Brent se rapprochait de son plus bas depuis le 26 janvier atteint lundi (110,04 dollars).
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,59 dollar à 92,39 dollars, après être tombé à 91,81 dollars, un plus bas depuis début novembre.
"Un dollar qui s'apprécie, des marchés d'actions qui baissent et des fondamentaux (offre et demande) faibles continuent de peser sur les cours du pétrole", commentaient les analystes de Commerzbank.
Le renforcement du billet vert, actuellement à des plus hauts depuis quatre mois face à l'euro et au franc suisse et depuis un mois face à la livre britannique, rend moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Face aux incertitudes persistantes sur la situation en Grèce - où de nouvelles élections devraient avoir lieu en juin après l'échec mardi de tractations pour la formation de coalition - les investisseurs fuient les actifs jugés risqués, comme les matières premières, pour trouver refuge auprès du billet vert.
En outre, les inquiétudes sur l'avenir de la Grèce au sein de l'Union monétaire et de la zone euro dans son ensemble, plombent les perspectives de demande énergétique de la région.
La demande américaine de brut rendait également les investisseurs fébriles mercredi, avant la diffusion du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves d'or noir du pays, premier consommateur mondiale de pétrole.
Selon les prévisions d'analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,4 million de barils lors de la semaine achevée le 11 mai.
Les stocks américains de brut sont déjà à leur niveau le plus élevé depuis 21 ans, rappelaient des analystes.
Les réserves d'essence devraient avoir reculé de 300.000 barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) baissé de 200.000 barils.
fah
(AWP / 16.05.2012 13h10)