Le brut cherche une direction; marché ébranlé par la crise grecque
Vers 16H20 GMT (18H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 111,88 dollars, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de lundi, où il était tombé à 110,04 dollars en cours d'échanges, un plus bas depuis le 26 janvier.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 32 cents à 94,46 dollars, après être tombé la veille à 93,65 dollars, un plus bas depuis mi-décembre.
Les cours de l'or noir qui avaient tenté de se reprendre des deux cotés de l'Atlantique en cours d'échanges européens "ont vu leur élan entravé par des craintes de sortie de la Grèce" de la zone euro après l'échec de négociations politiques visant à tenter de mettre sur pied un gouvernement, commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
L'échec de cette ultime tentation implique que le pays, sans gouvernement depuis les élections législatives du 6 mai, s'achemine vers un nouveau scrutin, probablement d'ici à la mi-juin.
Ce nouveau scrutin pourrait voir les partis opposés à l'austérité obtenir la majorité et entraîner le pays vers une possible sortie de la zone euro.
Les inquiétudes persistantes liées à la Grèce font se détourner les investisseurs des investissements jugés risqués, comme les matières premières, en faveur de valeurs refuges, comme la devise américaine.
Un billet vert fort rend en outre moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, les prix restaient "sous pression étant donné que les réserves américaines (de brut), déjà à leur plus haut niveau depuis 21 ans, devraient avoir de nouveau grimpé la semaine dernière", notaient les analystes de Commerzbank.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département américain de l'Energie (DoE) devrait annoncer mercredi une hausse d'un million de barils des réserves de brut des Etats-Unis lors de la semaine achevée le 11 mai.
Les réserves d'essence devraient avoir reculé de 100'000 barils, tandis que les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient s'être étoffées de 100'000 barils.
En outre, alors que la demande mondiale de brut reste terne, plombée par des inquiétudes sur la vigueur de la croissance mondiale, l'offre reste de son côté soutenue.
rp
(AWP / 15.05.2012 18h40)