Le brut ouvre en net repli à New York, plombé par JPMorgan Chase
Vers 13H20 GMT, le baril de référence pour livraison en juin perdait 1,25 dollar par rapport à jeudi, à 95,83 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché plie sous le poids de l'incertitude pour l'économie mondiale et de la surproduction", a expliqué Phil Flynn, analyste de PFG Best.
Les stocks de brut sont à leur plus haut niveau en 22 ans aux Etats-Unis, a ainsi souligné Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric), rappelant les conclusions du rapport hebdomadaire des autorités américaines de l'Energie, publié mercredi.
En outre, les opérateurs sont désormais suspendus à l'Europe, "entre la France, la Grèce et l'Espagne", a dit M. Smith, parlant "d'un ensemble de risques" qui handicapent le marché.
Mais "au-delà des doutes pour l'économie mondiale", entre la crise européenne de la dette et le ralentissement de la croissance chinoise, les opérateurs "s'inquiètent des pertes de deux milliards de dollars de JPMorgan", a remarqué M. Flynn.
La banque américaine a enregistré sur les six dernières semaines une perte de 2 milliards de dollars dans le courtage, qui pourrait grossir à cause de son exposition aux dérivés de crédit.
"C'est la plus lourde perte subie par une banque depuis la crise (des subprimes) de 2008", a souligné Phil Flynn. "Cela entraîne le retour de craintes pour l'exposition des banques: JPMorgan est censée être immunisée" contre de telles pertes.
Dans ce contexte, "le marché a peur que cela entraîne une réduction des liquidités disponibles", ce qui engendrerait un ralentissement de la demande en or noir, a-t-il dit.
cha
(AWP / 11.05.2012 15h58)