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Toujours en baisse, plombé par des inquiétudes sur la demande

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole baissaient jeudi en cours d'échanges européenne, dans un marché pliant toujours sous la pression d'inquiétudes sur la demande énergétique mondiale, renforcées par un recul des importations chinoise de brut en avril.

Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 112,96 dollars, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de mercredi. Mardi, le cours du Brent était tombé à 110,53 dollars, un plus bas depuis début janvier.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 61 cents, à 96,20 dollars, après être tombé la veille à 95,17 dollars, un plus bas depuis fin décembre.

La Chine a importé 5,42 millions de barils par jour en avril, soit 2,3% de moins que le mois précédent, relevaient les analystes de Commerzbank, pour qui ces chiffres sont sans nul doute interprété par le marché comme un signe de ralentissement de la demande, malgré les volumes d'importation élevés enregistrés en début d'année.

Dans son ensemble, le commerce extérieur de la Chine a été fortement excédentaire en avril mais la croissance des échanges s'est encore ralentie, surtout en raison de la faiblesse des importations, tandis que les exportations continuaient de souffrir de la crise en Europe, selon des chiffres diffusés jeudi par les douanes chinoises.

De plus, l'instabilité politique grandissante en Grèce renforçait les craintes sur la santé de l'économie de l'Union monétaire dans son ensemble, et donc sur la demande énergétique de la région, pesant sur les cours du brut.

La crise grecque pousse également les opérateurs à privilégier les investissements jugés les plus sûrs, comme la devise américaine, au détriment notamment des matières premières.

Et un billet vert fort rend moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.

En outre, si le monde ne manque pas d'une chose, c'est bien de pétrole, commentait David Hufton, analyste chez PVM. En effet, l'offre mondiale reste en surplus, comme l'a illustré l'annonce mercredi d'une nouvelle forte hausse des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 4 mai.

Selon les chiffres du département américain de l'Energie (DoE), les stocks de brut ont augmenté de 3,7 millions de barils, contre une hausse attendue de 2 millions de barils, marquant une septième semaine consécutive de progression.

jq



(AWP / 10.05.2012 13h15)


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