Le brut hésite, reste sous la pression d'inquiétudes sur la zone euro
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 112,79 dollars, en hausse de 6 cents par rapport à la clôture de mardi. La veille, le cours du Brent est tombé à 110,53 dollars, un plus bas depuis début janvier.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 45 cents, à 96,56 dollars, après être tombé à 95,17 dollars, un plus bas depuis fin décembre.
"En l'absence de facteurs purement pétroliers, les cours du brut sont livrés à la merci d'éléments macroéconomiques", qui ne "font qu'alarmer sur la zone euro, et à juste titre", commentait David Hufton, analyste chez PVM.
La situation en Grèce continuait ainsi de plomber le moral des opérateurs, alors que le pays était toujours mercredi sans gouvernement après la forte poussée des opposants à l'austérité lors des élections de dimanche.
Ces incertitudes politiques en Grèce renforcent les risques d'un défaut de paiement du pays sa dette, suivi d'une sortie de la zone euro, et voir l'ensemble de l'Union monétaire ébranlé par la crise grecque, ce qui pèserait sur la demande énergétique de la région.
Les investisseurs fuyaient ainsi toujours les investissements jugés les plus risqués, comme les matières premières, pour se réfugier auprès de valeurs sûres comme la devise américaine.
De plus, le renforcement du billet vert rend moins attractifs les achats de brut, libellé en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
En outre, les investisseurs digéraient les chiffres du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) pour la semaine achevée le 4 mai.
Les réserves de brut ont augmenté plus que prévu, s'étoffant de 3,7 millions de barils (contre +2 millions attendus), une nouvelle hausse de nature à alimenter les inquiétudes sur la vigueur de la demande américaine, dans un contexte de reprise économique toujours terne, alors que les niveaux des stocks atteignent des niveaux records depuis plus de deux décennies.
Les réserves d'essence ont pour leur part reculé bien plus que prévu, baissant de 2,6 millions de barils contre 600'000 barils attendus, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) de 3,3 millions de barils contre 100'000 barils.
rp
(AWP / 09.05.2012 18h31)