Le brut recule, inquiétudes sur la zone euro et un dollar renforcé
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 112,10 dollars, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de mardi. La veille, le cours du Brent est tombé à 110,53 dollars, un plus bas depuis début janvier.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 51 cents, à 96,50 dollars, après être tombé lundi à 95,34 dollars, un plus bas depuis fin décembre.
"En l'absence de facteurs purement pétroliers, les cours du brut sont livrés à la merci d'éléments macroéconomiques", qui ne "font qu'alarmer sur la zone euro, et à juste titre", commentait David Hufton, analyste chez PVM.
La situation en Grèce continuait ainsi de plomber le moral des opérateurs, alors que le pays était toujours mercredi sans gouvernement après la forte poussée des opposants à l'austérité lors des élections de dimanche.
Ces incertitudes politiques en Grèce renforcent les risques d'un défaut de paiement du pays sa dette, suivi d'une sortie de la zone euro, et voir l'ensemble de l'Union monétaire ébranlé par la crise grecque, ce qui pèserait sur la demande énergétique de la région.
Les investisseurs fuyaient ainsi toujours les investissements jugés les plus risqués, comme les matières premières, pour se réfugier auprès de valeurs sûres comme la devise américaine.
De plus, le renforcement du billet vert rend moins attractifs les achats de brut, libellé en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
En outre, les investisseurs attendaient avec prudence la diffusion du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) pour la semaine achevée le 4 mai.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une nouvelle hausse, de 2 millions de barils, des réserves de brut américaines, de quoi alimenter les inquiétudes sur la vigueur de la demande américaine, dans un contexte de reprise économique toujours terne.
Les chiffres du DoE devraient ainsi "montrer une hausse des stocks pour la septième semaine consécutive, les faisant grimper à un nouveau record en plus de 21 ans", anticipaient les analystes de Commerzbank.
Les réserves d'essence devraient pour leur part avoir reculé de 600.000 barils, et celles de produits distillés de 100.000 barils.
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(AWP / 09.05.2012 13h02)