En baisse à New York, le marché craint une offre trop abondante
Vers 13H25 GMT, le baril de WTI "light sweet crude" pour livraison en juin se négociait à 97,05 dollars, en baisse de 89 cents par rapport à la clôture de lundi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Du côté de l'offre, on voit davantage de pétrole dans le monde et du côté de la demande, il existe des inquiétudes pour l'économie européenne, du fait des très forts taux de chômage en Espagne et en Grèce, des changements politiques récents (...), et d'une croissance possiblement atone pour longtemps", a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les courtiers attendaient ainsi avec une certaine nervosité les chiffres hebdomadaires des stocks de brut aux Etats-Unis, qui sont actuellement à leur plus haut depuis septembre 1990, ainsi que les nouvelles prévisions mensuelles de consommation mondiale de pétrole de l'agence gouvernementale américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Le département américain de l'Energie (DoE), avait ébranlé le marché la semaine dernière en faisant état d'une augmentation de 2,8 millions de barils, plus forte qu'attendu, des stocks de brut lors de la semaine achevée le 27 avril. Ces réserves, avaient déjà gonflé de 27 millions de barils sur les cinq semaines précédentes.
Alors que l'EIA avait récemment abaissé ses prévisions de croissance de la demande mondiale cette année, "ses nouveaux chiffres vont probablement montrer un maintien de cette tendance", ont prévu les experts de Commerzbank.
De plus, le renforcement du dollar, qui évolue à des plus hauts depuis plus de trois mois face à l'euro, rend moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Autre source de pression sur les cours, le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Naimi, a estimé lors d'un déplacement au Japon mardi que les prix actuels étaient trop élevés, et répété que son pays se tenait prêt à utiliser sa capacité excédentaire de production pour fournir le marché.
Récemment, M. Naimi avait déclaré que les prix élevés du pétrole étaient mauvais pour tout le monde, pays développés, émergents, pauvres ou producteurs.
jq
(AWP / 08.05.2012 15h55)