Net recul à New York, déçu par l'emploi américain
Vers 13H30 GMT (15H30 HEC), le baril de WTI "light sweet crude" pour livraison en juin se négociait à 100,11 dollars, en baisse de 2,43 dollars par rapport à la clôture de jeudi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours de l'or noir, qui sont passés sous le seuil psychologique des 100 dollars peu après l'ouverture, à 99,90 dollars le baril, continuaient à glisser vendredi, après leur forte chute de la veille, dans un climat d'anxiété accru pour la demande mondiale.
Aux Etats-Unis, les chiffres très attendus sur l'emploi et le chômage au mois d'avril ont déçu les investisseurs.
"La création d'emplois a été plus faible que prévu et le taux de chômage, s'il a baissé (s'établissant à 8,1% contre 8,2% en mars) reflète le départ d'un certain nombre de personnes du marché de l'emploi", avec une baisse de la population active, a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Selon le rapport mensuel sur l'emploi du département du Travail, le taux de chômage officiel aux Etats-Unis en avril a ainsi baissé de 0,1 point par rapport à mars, une surprise dans la mesure où l'estimation médiane des analystes donnait le chômage stable, à 8,2%.
Cependant l'économie américaine a créé 115'000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait en avril, un chiffre inférieur aux estimations des analystes qui tablaient sur 162'000 créations d'emploi nettes.
"Les données économiques moins solides aux Etats-Unis ces derniers jours ont semé le doute chez les investisseurs qui s'inquiètent pour la reprise de la demande, dans un pays qui est le premier consommateur de brut dans le monde", ont relevé les experts de Commerzbank.
Le cabinet en ressources humaines ADP avait déjà refroidi le marché mercredi en indiquant que les entreprises privées n'avaient embauché que 119'000 personnes en avril, soit 41% de moins qu'en mars.
En outre, "les élections en France et en Grèce ce week-end vont être observées de près par les courtiers, qui s'attendent à un nouveau gouvernement en France et à davantage d'incertitude en Grèce, ce qui ajoute" à l'anxiété du marché, a noté M. Lipow.
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(AWP / 04.05.2012 16h28)