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En recul avant l'emploi américain, le Brent au plus bas depuis 3 mois

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole accentuaient leur repli jeudi en fin d'échanges européens, descendant même à Londres à leur plus bas niveau depuis début février, dans un marché nerveux à la veille du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, le premier pays consommateur de brut.

Vers 16H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 116,54 dollars, perdant 1,66 dollar par rapport à la clôture de mercredi. Il est tombé vers 15H00 GMT à 116,10 dollars, un niveau plus vu depuis le 8 février.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance abandonnait 2,24 dollars à 102,98 dollars.

Les prix ont brusquement accéléré leur chute après un indicateur décevant montrant un ralentissement plus prononcé qu'attendu de l'activité dans les services aux Etats-Unis en avril, soulignait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.

Cet indicateur était de nature à aviver les inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis et à renforcer la prudence des opérateurs avant le rapport mensuel sur l'emploi américain publié vendredi, considéré comme un baromètre crucial pour évaluer la première économie mondiale.

Or, les chiffres du (cabinet de ressources humaines) ADP publiés mercredi ont fait état d'embauches bien moindres qu'attendu dans le secteur privé en avril, et cela augure de statistiques moins solides qu'espéré auparavant dans le rapport de vendredi, estimait Olivier Jakob, analyste du cabinet suisse Petromatrix.

Le cabinet ADP a indiqué que les entreprises privées n'avaient embauché que 119.000 personnes en avril, soit 41% de moins qu'en mars, un indicateur décevant qui avait nettement renforcé la nervosité des opérateurs, déjà refroidis par des indicateurs en berne dans la zone euro.

Les inquiétudes sur une aggravation de la crise des dettes publiques dans la zone euro continuaient par ailleurs de peser sur le marché, les projecteurs se tournant particulièrement sur la situation de l'Espagne, qui a enregistré jeudi des taux d'emprunt en forte hausse lors d'une émission obligataire, signe de la défiance persistante des investisseurs.

Dans ce contexte, le mouvement de vente sur le marché du pétrole n'a fait que s'intensifier jeudi après l'ouverture des marchés américains, et même un indicateur encourageant sur les inscriptions hebdomadaires au chômage n'a pas réussi à faire remonter les prix, observait David Morrison, du courtier GFT Markets.

Ainsi, le marché a quasiment ignoré la nouvelle d'un recul plus net que prévu des nouvelles inscriptions au chômage au cours de la dernière semaine d'avril aux Etats-Unis après trois semaines consécutives de hausse.

Par ailleurs, avec des stocks pétroliers à un niveau relativement élevé aux Etats-Unis, les investisseurs sont plus enclins à miser sur une baisse des prix, notait M. Hewson.

En effet, le marché restait sous le coup des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), qui ont fait état mercredi d'une augmentation de 2,8 millions de barils, plus forte qu'attendu, des stocks de brut lors de la semaine achevée le 27 avril.

Ces réserves, qui avaient déjà gonflé de 27 millions de barils sur les cinq semaines précédentes, atteignent désormais leur plus haut niveau depuis septembre 1990, mais c'est déjà un record historique pour cette période de l'année, selon M. Jakob.

ds



(AWP / 03.05.2012 18h31)


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