Le brut recule, inquiétude pour l'Espagne
Vers 13H20 GMT (15h20 HEC), le baril de WTI "light sweet crude" pour livraison en juin valait 104,07 dollars, en repli de 86 cents par rapport à la clôture de vendredi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Tout est à propos de l'Espagne aujourd'hui", a commenté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Scheider Electric).
Plombée par l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, l'économie ibérique a connu un recul de 0,3% de son PIB au premier trimestre, après avoir fait de même au dernier trimestre 2011, selon les chiffres officiels provisoires publiés lundi.
Deux trimestres de baisse du PIB signifient l'entrée d'un pays en récession, dont l'Espagne n'était sortie que début 2010.
"Ce n'est pas surprenant, mais on voit un regain d'inquiétude pour l'Europe, et donc on voit un repli de l'euro", a remarqué M. Smith.
Un repli de l'euro a pour conséquence de soutenir le dollar, valeur refuge. Mais une hausse du billet vert pénalise les achats de barils, libellés en dollars, pour les acheteurs munis de devises étrangères.
De manière générale, avec la zone euro toujours vacillante, "on est inquiet pour la croissance mondiale qui semble ralentir", a souligné l'opérateur.
La situation est moins favorable à la hausse, a abondé Commerzank, citant "la surproduction considérable, les stocks américains toujours élevés et encore en hausse, le repli des tensions géopolitiques et la crise de la dette qui est toujours vive en zone euro".
Dans les éléments susceptibles de soutenir les prix, les opérateurs surveillaient toujours la montée des tensions au Soudan, qui a déclaré l'état d'urgence dans trois Etats frontaliers du Soudan du Sud. Le différend entre les deux pays avait conduit en janvier le Soudan du sud à stopper sa production de pétrole, qui était alors de 350.000 barils par jour.
fah
(AWP / 30.04.2012 15h50)