Le brut finit en hausse à New York, soutenu par la Fed malgré les stocks
(reprise de la veille)
New York - Les prix du pétrole ont terminé en hausse à New York mercredi, soutenus par des commentaires de la banque centrale américaine (Fed) jugés globalement positifs sur les perspectives de la reprise économique américaine.
Le baril de WTI "light sweet crude" pour livraison en juin a terminé à 104,12 dollars, en hausse de 57 cents par rapport à la clôture de mardi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 119,12 dollars, en hausse de 96 cents par rapport à la clôture de mardi.
"Malgré une baisse importante des cours dans la journée à la suite de l'annonce d'une hausse supérieure aux attentes des réserves de brut aux Etats-Unis, les cours ont été soutenus par la Fed qui a stimulé l'appétit pour le risque des marchés actions et des changes, et dans leur sillage, des matières premières", a constaté David Bouckhout, de TD Securities.
Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, la Réserve fédérale a indiqué que l'économie donnait des signes de ralentissement aux Etats-Unis mais que la croissance du pays devrait se redresser à terme et a annoncé son intention de continuer à soutenir la reprise autant que possible.
"La croissance économique devrait rester modérée dans les trimestres à venir puis se redresser progressivement", le chômage devrait continuer de baisser "progressivement" également et l'inflation converger vers l'objectif du FOMC (2,0% à moyen terme), a déclaré la Fed.
Dans un contexte plus enclin à la prise de risque, cette annonce a pesé sur le dollar, considéré comme une valeur refuge, ce qui a soutenu le pétrole, tout comme d'autres matières premières stratégiques, les actifs libellés en dollars devenant moins chers pour les détenteurs d'autres devises.
En milieu d'échanges, l'annonce d'une nouvelle hausse des stocks aux Etats-Unis avait lourdement pesé sur les cours du brut, sur fond d'indicateurs américains en demi-teinte.
Selon le département américain de l'Energie (DoE), les stocks de brut ont augmenté de 4 millions de barils lors de la semaine achevée le 20 avril alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,9 million de barils seulement.
Ces stocks avaient gonflé de 23 millions de barils sur les quatre semaines précédentes, signe peu rassurant sur la vigueur de la demande des Etats-Unis, premier pays consommateur de brut.
Par ailleurs, quelques minutes avant l'ouverture, les cours du baril ont enregistré un mouvement de baisse net mais bref à la suite d'informations de presse selon lesquelles l'Iran envisagerait de suspendre ses activités nucléaires pour éviter un embargo.
"C'est la nouvelle la plus forte dans le sens de l'apaisement que nous ayons entendu depuis longtemps" au sujet de l'Iran, a commenté Phil Flynn, de PFG Best.
Ces informations étaient de nature à dissiper quelque peu les craintes de tensions sur l'offre de pétrole en provenance du Moyen-Orient en raison des sanctions internationales contre Téhéran, soupçonné de développer un programme nucléaire à visée militaire.
rp
(AWP / 26.04.2012 06h21)