Hésitant, dans un marché prudent et toujours inquiet sur la zone euro
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 118,53 dollars, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le deuxième jour comme contrat de référence, progressait de 11 cents à 103,22 dollars.
"Les prix évoluent au gré des turbulences en zone euro, où les inquiétudes ont été accentuées lundi par la démission du gouvernement néerlandais, qui avait été un allié de l'Allemagne dans ses politiques d'austérité", et les résultats du premier tour de l'élection présidentielle française, soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
La situation de l'Espagne continuait par ailleurs d'alarmer les opérateurs, qui doutent de sa capacité à financer son déficit sans aide extérieure: le pays a levé mardi 1,933 milliard d'euros sur le marché, mais a dû concéder des taux d'intérêt qui ont presque doublé depuis fin mars sur des échéances similaires.
Des indicateurs d'activité décevants en Chine et en zone euro "ont de surcroît pointé lundi les risques d'un ralentissement de la croissance économique mondiale", ce qui incite les investisseurs à délaisser les actifs jugés risqués comme les matières premières, ajoutait M. Varga.
Dans ce contexte, les investisseurs seront attentifs à la diffusion de l'indice de confiance des consommateurs établi par le Conference Board pour avril, alors que restent vives les craintes sur la vigueur de la croissance économique des Etats-Unis et la demande énergétique du premier pays consommateur de brut.
Les craintes de tensions sur le front de l'offre continuaient cependant d'apporter un soutien aux prix du baril, et en particulier du Brent - en raison de l'aggravation de problèmes techniques pénalisant la production en mer du Nord.
Ainsi, la production sur le champ de Buzzard, l'un des principaux en mer du Nord, qui produit en temps normal 200.000 barils par jour, a été interrompue suite à un incident samedi et même si la production "devrait redémarrer d'ici à deux jours", "les risques latents de perturbations de l'offre aident les cours" à résister, soulignaient les analystes de Commerzbank.
De même, les opérateurs continuaient de surveiller la situation au Soudan, où le principal site d'exploitation pétrolière, dans la zone frontalière disputée de Heglig, a été très endommagé après les combats de ces dernières semaines entre les forces de Khartoum et celles du Soudan du Sud.
jq
(AWP / 24.04.2012 12h46)