Le brut finit en hausse à New York, dans un marché plus optimiste
(reprise de vendredi soir)
New York - Les cours du pétrole ont fini en hausse vendredi à New York, dans un marché plus optimiste pour la demande en brut après la diffusion d'un bon indicateur en Allemagne et des résultats d'entreprises encourageants aux Etats-Unis.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai, dont c'était le dernier jour de cotation, a pris 78 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 103,05 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a fini à 118,76 dollars, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de jeudi.
"Après avoir glissé au cours de la semaine", le WTI et le Brent se sont ressaisis "grâce à un bon indicateur en Allemagne qui a insufflé un élan d'optimisme au marché du brut tandis qu'une salve de résultats de société aux Etats-Unis dopait les autres marchés", a résumé Matt Smith, de Summit Energy (Schneider Electric).
En outre, dans le sillage de la publication de ce chiffre, l'euro reprenait du terrain face au dollar, ce qui soutenait encore davantage les cours du brut.
En effet, un billet vert plus faible rend les achats d'actifs libellés en dollars, tels que le brut, plus attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, les investisseurs ont surveillé de près une réunion à Washington entre les ministres des Finances des pays riches et émergents du G20 au sujet de l'augmentation des ressources financières du Fonds monétaire international.
Les dirigeants se sont finalement engagés dans l'après-midi, peu après la clôture du WTI, à mettre à la disposition de l'institution internationale la somme de 430 milliards de dollars.
Cependant, à plus long terme, "cet environnement économique n'est pas assez solide pour soutenir le brut", a estimé James Williams, de WTRG Economics.
En effet, comme l'a illustré une semaine plutôt terne sur les marchés pétroliers, les cours étaient menacés par des perspectives moroses pour la consommation mondiale, les opérateurs s'inquiétant toujours d'un excédent trop net de la production mondiale malgré des craintes d'une aggravation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
"Etant donné que la demande mondiale est modeste, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) produit désormais davantage qu'il n'est nécessaire, ce qui aboutira probablement à gonfler encore plus les stocks mondiaux", contribuant ainsi à peser sur les cours, ont ainsi observé les analystes de Commerzbank.
rp
(AWP / 23.04.2012 06h21)