Le brut en léger repli à New York, inquiet pour la demande aux USA
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai cédait 6 cents vers 13H25 GMT/15h25 HEC par rapport à la clôture de mercredi, à 102,61 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les investisseurs étaient préoccupés par des indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis, qui faisaient craindre pour la vigueur de la demande.
"Les chiffres de l'emploi publiés dans la matinée sont plus mauvais que prévu, avec une révision à la hausse des chiffres de la semaine précédente et des nouvelles inscriptions au chômage plus importantes qu'attendu cette semaine", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Quelque 386'000 demandes d'allocations de chômage ont été déposées dans le pays du 8 au 14 avril, alors que la prévision médiane des analystes étaient de 375'000 nouvelles inscriptions seulement. Ce chiffre indique toutefois une baisse de 0,5% par rapport à la semaine précédente, selon des chiffres publiés jeudi à Washington par le département du Travail.
En outre, les données récentes publiées par le gouvernement ont fait l'objet de révisions, inhabituellement fortes en ce qui concernait les quinze jours précédents. Le chiffre de la première semaine d'avril a ainsi été révisé en hausse de 7%, faisant apparaître une remontée de l'indicateur à son niveau le plus élevé depuis le début du mois de janvier.
"Une situation moins encourageante qu'attendu sur le front de l'emploi entraîne les prix du brut à la baisse car la création d'emplois (...) est nécessaire pour améliorer les perspectives de la demande en brut", a-t-il précisé.
Les courtiers digéraient en outre une nouvelle hausse des stocks aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 13 avril, selon des chiffres du Département américain de l'Energie (DoE), publiés mercredi.
"Après un nouveau bond de 3,9 millions de barils (la semaine précédente), les stocks de brut aux Etats-Unis sont désormais à leur plus haut depuis la fin du mois de mai 2011", ont remarqué les experts de Commerzbank. "Au cours des quatre dernières semaines, ces stocks se sont envolés de 23 millions de barils", ont-il par ailleurs noté.
Ces chiffres ont toutefois fait état d'importants reculs des stocks d'essence et de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
rp
(AWP / 19.04.2012 15h48)