Asie: le brut mitigé, entre zone euro et indicateurs US (104,23 USD)
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai, qui s'était nettement apprécié mardi, gagnait trois cents à 104,23 dollars US tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin abandonnait 11 cents, à 118,67 dollars.
"Le Brent reste plombé par les préoccupations liées à la dette européenne malgré le succès de l'emprunt espagnol (mardi). Les choses peuvent changer rapidement et les investisseurs restent vigilants", estime Justin Harper chez IG Markets à Singapour.
L'Espagne est dans le collimateur des investisseurs qui doutent de sa capacité à juguler son déficit budgétaire sans aide extérieure. Le pays a bénéficié d'une forte demande des marchés, mardi, pour se refinancer à court terme, mais l'inquiétude demeure quant à ses perspectives économiques et menace sa prochaine émission de dette, prévue jeudi.
Bien que forcée de payer le prix fort pour se refinancer, l'Espagne est parvenue mardi à emprunter 3,178 milliards d'euros en bons à 12 et 18 mois, dépassant le sommet de la fourchette prévue (de 2 à 3 milliards).
A l'inverse, "le WTI et les marchés d'actions ont été portés par des résultats d'entreprise encourageants aux Etats-Unis et les projections de croissance du FMI", relève Justin Harper.
Dans ses prévisions économiques de printemps rendues publiques mardi, le FMI a revu à la hausse ses perspectives de croissance globales, de 3,3% à 3,5% et pour les Etats-Unis de 1,8% à 2,1%.
Il a également estimé que la croissance de la zone euro devrait se replier de 0,3% et non de 0,5% comme envisagé précédemment.
Mais "la possibilité que la crise reparte au quart de tour reste un risque majeur pour la croissance et la stabilité du secteur financier jusqu'à ce que les problèmes de fond (de la zone euro) soient résolus", a prévenu le FMI.
Dernier développement particulièrement suivi par les investisseurs: la décision d'inverser à la mi-mai le sens de l'oléoduc Seaway aux Etats-Unis, qui relie le golfe du Mexique au plus gros terminal pétrolier du pays, à Cushing (Oklahoma, sud).
Cette opération vise à désengorger Cushing, dont les stocks surabondants pèsent depuis plus de deux ans sur le cours du WTI, celui-ci prenant le brut texan comme référence.
Mardi, le baril de "light sweet crude" (WTI) a progressé de 1,27 dollar par rapport à la clôture de lundi, à 104,20 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent a fini à 118,78 dollars, en progression de 10 cents.
fah
(AWP / 18.04.2012 06h23)