Le brut ouvre en hausse à New York
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai progressait de 1,84 dollar vers 13H20 GMT/15h20 HEC par rapport à la clôture de lundi, à 104,77 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Il y a quelques bons développements économiques: on a notamment vu une hausse des ventes de détail (en mars) aux Etats-Unis ainsi qu'une vente obligataire réussie en Espagne", a remarqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Dernier sujet d'inquiétude dans la zone euro, l'Espagne est parvenue mardi à emprunter 3,178 milliards d'euros en bons à 12 et 18 mois, dépassant le sommet de la fourchette prévue (de 2 à 3 milliards).
En outre, a relevé Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric), le marché pétrolier salue "la hausse du moral des investisseurs allemands, qui se hisse à son plus haut en deux ans", selon le dernier baromètre publié par l'institut ZEW qui a déjoué les prévisions pour afficher en avril une cinquième hausse consécutive.
Les analystes pointaient en outre l'inversion mi-mai du sens de l'oléoduc Seaway aux Etats-Unis, qui relie le golfe du Mexique au plus gros terminal pétrolier du pays, à Cushing (Oklahoma, sud). Cette mesure va ainsi être réalisée mi-mai, soit deux semaines plus tôt qu'initialement prévu.
L'opération vise à désengorger Cushing, pour transporter une partie des réserves surabondantes de brut texan qui y sont entreposés vers les raffineries de la côte du golfe du Mexique. Les stocks surabondants de Cushing pèsent depuis plus de deux ans sur le cours du WTI, celui-ci prenant le brut texan comme référence.
"Cette décision contribuera à réduire le surplus des réserves (de Cushing) et à diminuer l'écart entre le WTI et le Brent londonien", ont observé Commerzbank.
"Cela soutient les cours du WTI mais si vous regardez ceux du Brent, vous remarquez qu'ils reculent", a noté M. Lipow, soulignant qu'il restait à régler un bon nombre de facteurs haussiers pour voir une réelle détente.
Il a cité en particulier "la baisse continue des stocks d'essence aux Etats-Unis depuis quelques semaines et les tensions persistantes sur le front de l'approvisionnement au Moyen-Orient". "Ces éléments continuent d'entraîner à la hausse les cours du pétrole", a dit M. Lipow.
rp
(AWP / 17.04.2012 15h49)