Le brut en hausse à New York, porté par les ventes au détail aux USA
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai grignotait 7 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 102,90 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les ventes au détail ont été conformes aux attentes, voire meilleures, ce qui a poussé les prix et contrebalancé les mauvais chiffres de l'Empire State", a noté John Kilduff, analyste chez Again Capital.
La hausse des ventes au détail a été en effet nettement plus forte que prévu aux Etats-Unis en mars, progressant de 0,8% par rapport au mois précédent, après avoir déjà augmenté de 1,0% (chiffre révisé) en février. Les analystes attendaient un gain de 0,3%.
A l'inverse, l'indice Empire State de l'activité manufacturière de la région de New York a fortement baissé en avril, s'établissant très en-deçà des mois précédents et des attentes du marché.
Sur le front géopolitique, les investisseurs disséquaient les conclusions du sommet d'Istanbul qui a réuni samedi les représentants de l'Iran et du groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne). Les parties ont décidé de se retrouver le 23 mai pour fixer un cadre de négociations sur le programme nucléaire iranien.
"L'espoir de voir l'Iran faire machine arrière dans sa course pour des armes nucléaire a soulagé la prime de risque qui s'est construite dans les cours de brut ces derniers mois", a noté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Le marché craignait en effet une escalade des tensions dans le dossier iranien et sur les perturbations de l'offre de brut du Moyen-Orient en raison des sanctions internationales contre Téhéran, craintes qui avaient fortement gonflé les cours du pétrole depuis le début de l'année.
"Alors que les risques sur l'offre diminuent et que la méfiance des investisseurs pour les actifs jugés risqués tend à se renforcer, l'excédent de l'offre mondiale de pétrole pèse de plus en plus sur le marché", d'autant que les perspectives de la demande restent moroses, ont souligné les experts de Commerzbank.
rp
(AWP / 16.04.2012 15h45)