Le brut ouvre en baisse à New York, toujours pénalisé par la Fed
Vers 13H10 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai cédait 1,40 dollar par rapport à la clôture de mardi à 102,61 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les cours du brut restent très influencés par les minutes de la réunion de la Fed (mardi)", a constaté Rich Ilczyszyn, de iTrader.
Les cours du baril poursuivaient ainsi leur repli entamé la veille, ployant sous un dollar revigoré, ce qui rendait moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le dollar s'est renforcé après la diffusion des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, qui semble écarter la perspective de nouvelles injections de liquidités dans l'économie par des rachats d'actifs.
"Le marché s'attendait à ce qu'elles impliquent une forme d'assouplissement (de la politique monétaire américaine) et ce n'a pas été le cas, ce qui a permis un sursaut du dollar", les injections de liquidités diluant habituellement la valeur du billet vert, a ajouté M. Ilczyszyn.
Le marché s'attendait par ailleurs à une nouvelle hausse des réserves de brut aux Etats-Unis avant la publication des chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers par le Département de l'Energie américain (DoE) vers 14H30 GMT.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une progression de 1,9 million de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 30 mars.
Les réserves d'essence sont attendues en baisse de 1,4 million de barils, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 400'000 barils.
"L'offre augmente et la demande est à la peine", a noté le courtier, soulignant que la flambée des prix entame la demande de produits pétroliers aux Etats-Unis.
Selon des chiffres officiels diffusés lundi, la demande en essence aux Etats-Unis est tombée en janvier à son plus bas niveau en 11 ans pour cette période de l'année.
Les commentaires la semaine dernière de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) n'excluant pas un recours aux réserves stratégiques de brut de ses Etats membres continuaient en outre à peser sur les cours.
Mais les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut, entretenues notamment par les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux, freinaient toujours la baisse du marché. "C'est un grand facteur de volatilité", a noté M. Ilczyszyn.
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(AWP / 04.04.2012 15h32)