Le brut ouvre en baisse à New York, inquiet pour la demande
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai cédait 42 cents par rapport à la clôture de lundi, à 104,81 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix avaient progressé la veille dans le sillage d'un bon indice manufacturier aux Etats-Unis, mais "il reste à voir si (cet indicateur économique) va se traduire par une demande accrue en pétrole, car la flambée des prix a clairement marqué les esprits", ont souligné les experts de la Commerzbank.
En effet, le marché craint une baisse de la demande en produits pétroliers.
A quelque "8,19 millions de barils par jour, la demande en essence aux Etats-Unis (en janvier) est tombée à son plus bas en 11 ans sur cette période et les prix ont continué à grimper depuis cette date, oscillant autour du seuil de 4 dollars le gallon" (environ 3,78 litres) , ont rappelé ces experts. A un tel niveau, "on ne peut s'attendre à une amélioration de la demande".
Par ailleurs, un "mouvement de prises de bénéfices" mardi accentuait la baisse des prix du brut, a noté Phil Flynn, de PFG Best, notant qu'un dollar toujours fort continuait à peser sur les cours.
Un billet vert fort rend moins attractifs les achats de pétrole pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Les investisseurs appréhendent également une hausse des stocks aux Etats-Unis", à la veille de la publication des chiffres hebdomadaires du département de l'Energie américain (DoE), a continué le courtier.
Les commentaires la semaine dernière de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) n'excluant pas un recours aux réserves stratégiques de brut des ses Etats membres continuaient en outre à peser sur les cours.
Dans ce contexte, "il faut s'attendre cette semaine à une nervosité sensible dans les échanges, avant le long week-end pascal", a noté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Cependant, les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut, entretenues notamment par les tensions entre l'Iran et les pays occidentaux, freinaient toujours la baisse du marché.
rp
(AWP / 03.04.2012 15h54)