Le brut peine à rebondir malgré un accès de faiblesse du dollar
Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'échangeait à 125,58 dollars, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait en revanche 27 cents à 107,30 dollars.
Le dollar s'était nettement renforcé ces dernières semaines dans l'espoir de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) mettre un frein à ses injections de liquidités dans la première économie mondiale, voire de relever plus vite que prévu son taux d'intérêt directeur, rendant plus attractive la devise pour les investisseurs.
La force du billet vert pénalise les investisseurs munis d'autres devises dans leurs achats de matières premières, comme le pétrole, libellées en dollar.
Mais le dollar s'est brusquement et lourdement replié face à l'euro lundi, tombant à son niveau le plus faible depuis fin février, suite à des commentaires prudents du président de la Fed Ben Bernanke, notamment sur le marché du travail aux Etats-Unis.
Ces propos ont "entraîné une vague d'espoir de nouvelles injections" de fonds et ont ainsi "soutenu les cours des matières premières", notaient les analystes de Commerzbank, car une amélioration de la liquidité sur les marchés financiers permet une hausse de la demande.
En outre, "les inquiétudes sur les perturbations de l'offre en provenance de producteurs du Moyen-Orient et d'Afrique restent au centre des attentions", relevaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
En effet, des avions soudanais ont bombardé mardi, pour le deuxième jour consécutif, l'Etat frontalier d'Unité, une zone pétrolifère au Soudan du Sud, au lendemain de combats au sol dans la zone entre les armées de Khartoum et Juba.
Les relations entre les deux Etats se sont détériorées depuis janvier quand le Soudan du sud a interrompu sa production de pétrole, qui s'établit à 350'000 barils par jour, accusant Khartoum de détourner illégalement une partie du brut sud-soudanais transitant sur son territoire.
cha
(AWP / 27.03.2012 12h34)