Le brut recule légèrement, pâtissant de prises de bénéfices
Vers 10h00 GMT (12h00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, s'échangeait à 125,08 dollars, en baisse de 5 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 38 cents à 106,49 dollars.
Après la forte hausse des cours du baril enregistrée la semaine dernière, "les opérateurs ne s'attendent pas à de nouvelles hausses prononcées des prix à court terme", ce qui les encourage à engranger quelques bénéfices, observaient les analystes de Commerzbank.
Les prix étaient également lundi sous la pression d'un renforcement du dollar face à l'euro, qui rendait moins attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Vendredi, les cours du pétrole s'étaient envolés, grimpant momentanément de 4 dollars à Londres après des informations de presse faisant état d'une diminution significative des exportations iraniennes en mars.
Depuis, "ces informations ont été tempérées par le fait que le Soudan et le Soudan du sud ont indiqué leur intention de reprendre leurs négociations sur leur différend", qui exacerbe depuis deux mois les tensions sur l'offre mondiale de brut, soulignaient les experts de Commerzbank.
Les relations entre les deux Etats se sont détériorées depuis janvier quand le Soudan du sud a interrompu sa production de pétrole, qui s'établit à 350'000 barils par jour, accusant Khartoum de détourner illégalement une partie du brut sud-soudanais transitant sur son territoire.
"Le récent rapprochement entre Soudan et Soudan du sud entretient l'espoir que leur différend sera bientôt résolu, avec un accord qui est attendu par le Soudan du sud en mai", indiquaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
"C'est une perspective bienvenue pour les grands pays consommateurs de brut", inquiets par ailleurs de l'impact de la crise iranienne, expliquaient les analystes.
Les investisseurs redoutent que, sous la pression des sanctions internationales contre Téhéran, les hoquets de la production iranienne d'or noir ne viennent exacerber les tensions sur l'offre pétrolière en provenance du Moyen-Orient, et cette crainte maintient les prix du brut à un niveau élevé.
"A l'heure actuelle, l'incertitude vis-à-vis de ce qui se produit en Iran et au Moyen-Orient rajoute 20 ou 30 dollars aux cours du pétrole", a estimé vendredi le Président américain Barack Obama.
cha
(AWP / 26.03.2012 12h33)