Le brut en net repli à New York, dans un marché sur la défensive
Vers 13H30 GMT/14h30 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai cédait 2,45 dollar par rapport à la clôture de mercredi à 104,82 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Des données économiques plus sombres en provenance de Chine alimentent des inquiétudes pour la demande sur la solidité de la demande (énergétique) au sein du deuxième pays consommateur de brut", ont relevé des experts de la Commerzbank.
L'activité manufacturière en Chine s'est contractée en mars, chutant à un plus bas niveau en quatre mois, selon un indice provisoire publié jeudi par la banque HSBC qui confirme un ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.
En outre, selon les analystes, la croissance de la deuxième économie mondiale, qui s'est élevée à 9,2% en 2011 mais est tombée à 8,9% sur un an au dernier trimestre, devrait encore ralentir plus nettement au premier trimestre de cette année.
"Il est évident que le marché réagit à toute information en provenance de (l'économie) chinoise, les matières premières y sont particulièrement sensibles", a fait valoir Tom Bentz, de BNP Paribas.
"Les chiffres semblent montrer un certain ralentissement (de l'activité économique chinoise) et cela n'est pas positif du tout" pour les cours du brut, a-t-il ajouté, "qui sont sur la défensive".
Par ailleurs, à la suite des récentes déclarations de l'Arabie saoudite, réitérant l'engagement du premier exportateur de brut de prévenir toute perturbation de l'offre mondiale en pétrole, "les inquiétudes vis-à-vis de l'Iran sont légèrement moins vives", a ajouté l'analyste.
Autre facteur encourageant, pour Commerzbank, "la France semble désormais prête à envisager un recours à ses réserves stratégiques de brut" pour enrayer la flambée des prix.
"La France étudie avec ses partenaires toutes les options possibles pour lutter contre la hausse du prix du pétrole. La libération d'une partie des stocks stratégiques des pays industrialisés constitue l'une de ces options", a déclaré le ministre français de l'Energie Eric Besson.
"Chaque fois que l'on parle de libérer une partie de réserves stratégiques (de pétrole), les cours du brut ont tendance à baisser, dans un premier temps", a commenté M. Bentz.
"Mais une fois la nouvelle digérée, le marché revient à une certaine réalité, on se rend compte que les barils proviennent de réserves stratégiques (...) et les conséquences (d'une telle action) ne sont pas toujours aussi baissières que ce que l'on aurait tendance à croire", a-t-il estimé.
rp
(AWP / 22.03.2012 14h50)