En hausse modeste grâce aux chiffres de l'emploi US
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 125,79 dollars, progressant de 35 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,18 dollar à 107,76 dollars.
Après un début de journée hésitant, les investisseurs ont été encouragés par un bon rapport mensuel sur l'emploi américain, considéré comme un baromètre de la santé économique des Etats-Unis, premier pays consommateur de brut.
Les Etats-Unis ont connu en février un nouveau mois d'embauches massives, même si celles-ci n'ont pas suffi à faire baisser le chômage, qui est resté inchangé, à son niveau le plus bas depuis trois ans.
La création nette de 227'000 emplois le mois dernier montre que l'économie est "en voie de guérison" après la crise, a affirmé vendredi un conseiller du président Barack Obama.
Les cours du baril étaient déjà monté jeudi, grâce à un regain d'optimisme sur une opération de réduction de la dette grecque, mais l'annonce des résultats de cette opération vendredi matin n'a dans un premier temps entraîné qu'une réaction limitée des marchés.
Le gouvernement grec a confirmé avoir recueilli 83,5% d'acceptation de l'ensemble de ses créanciers privés pour un échange d'obligations, qui devrait permettre d'effacer plus de 100 milliards d'euros de dette du pays et débloquer une aide internationale permettant à Athènes d'éviter un défaut de paiement
La prudence devrait toutefois rester de mise concernant la zone euro: "La Grèce a certes réussi son échange d'obligation, ce qui écarte la menace d'une faillite du pays dans l'immédiat, mais cela ne fait qu'une étape de plus dans la lutte contre la crise des dettes européennes", observaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
De plus, les inquiétudes sur la solidité de la demande énergétique mondiale dominent de plus en plus les investisseurs, notaient-ils: "un baril autour de 125 dollars constitue un fardeau écrasant pour les pays importateurs", en particulier pour les Européens, ce qui pourrait entraver leur croissance.
Par ailleurs, les opérateurs digéraient vendredi matin une salve d'indicateurs moroses en Chine, deuxième pays consommateur de brut de la planète, montrant notamment un net ralentissement du PIB au quatrième trimestre de 2011.
Sur les deux premiers mois de l'année, la production industrielle chinoise a augmenté de 11,4%, la plus faible croissance enregistrée depuis deux ans et demi, et les ventes de détail ont également sérieusement décéléré.
"Ces chiffres suggèrent que la reprise chinoise marque le pas, et les nuages sur la croissance du pays s'amoncellent à l'horizon", commentait Mark Williams, de Capital Economics, tout en estimant que "la forte chute de l'inflation donne de la marge pour un nouvel assouplissement de la politique monétaire".
ds
(AWP / 09.03.2012 18h34)