Le brut grimpe, un regain d'espoir sur la Grèce soutient le marché
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 125,31 dollars, en hausse de 1,19 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 76 cents à 106,92 dollars.
"Les prix du barils ont été revigorés par un regain d'optimisme" sur la zone euro, "le marché s'attendant à ce que le plan de restructuration de la dette grecque soit accepté par un nombre d'investisseurs" suffisant pour garantir son succès, soulignait Peter Bassett, analyste du courtier Westhouse Securities.
Les créanciers privés de la Grèce ont jusqu'à jeudi 20H00 GMT pour dire s'ils souhaitent participer à une opération d'échange d'obligations destinée à réduire la dette publique grecque, une condition préalable à une nouvelle aide internationale devant éviter au pays un défaut de paiement courant mars.
L'attente d'une issue positive de cette opération soutenait l'euro, et l'affaiblissement du billet vert face à la monnaie unique était de nature à rendre plus attractifs les achats de matières premières libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, "les indicateurs sur l'emploi aux Etats-Unis réjouissent les opérateurs, les bons chiffres de l'enquête ADP sur le secteur privé sont de bon augure avant le rapport mensuel sur l'emploi attendu vendredi", et considéré comme un baromètre de la santé de l'économie américaine, soulignait David Hufton, analyste du courtier PVM.
L'enquête mensuelle sur l'emploi, réalisée par le cabinet de conseil en ressources humaines ADP, avait révélé mercredi que les embauches s'étaient nettement accélérées aux Etats-Unis en février dans le secteur privé, celui-ci créant 216.000 emplois de plus qu'il n'en détruisait.
Par ailleurs, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et la forte baisse des exportations de brut de l'Iran en raison des sanctions internationales continuent de tirer les prix du pétrole vers le haut, ajoutait Peter Bassett.
Les Etats-Unis ont récemment durci les sanctions financières contre Téhéran, tandis que l'Union européenne (UE) a décidé en janvier de mettre en place de façon progressive d'ici à juin un embargo contre le pétrole iranien, des mesures destinées à enrayer le programme nucléaire de l'Iran, soupçonné d'avoir des visées militaires.
"Les livraisons de pétrole iranien pourraient avoir reculé de 25% maintenant que les menaces verbales (de sanctions contre l'Iran) ont été remplacées par des actes", estimait Justin Harper, analyste chez IG Markets.
Les pays européens étant contraints de chercher des approvisionnements alternatifs, l'embargo décidé par l'UE entretenant les tension sur l'offre de brut, mais le marché s'inquiète également d'une escalade militaire alors qu'Israël menace l'Iran de frappes préventives.
"Tant que cette prime de risque persistera, il y aura un biais à la hausse sur les prix", soulignait M. Harper.
fah
(AWP / 08.03.2012 12h31)