Reprise au lendemain d'une forte baisse
Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 122,74 dollars, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 59 cents à 105,29 dollars.
Après avoir lâché autour de 2 dollars mardi à Londres comme à New York, les cours du baril "effaçaient déjà une partie des pertes de la veille. La menace que fait peser la crise iranienne sur l'offre de brut continue de soutenir les prix et empêche un repli prolongé", expliquaient les analystes de Commerzbank.
Au cours d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Barack Obama n'a pas exclu lundi le recours à la force contre l'Iran, menacé de développer un programme nucléaire à visée militaire, même s'il a estimé qu'il fallait privilégier la voie diplomatique.
De son côté, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a proposé à Téhéran, au nom du groupe des 5+1 (Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni, Etats-Unis et Russie), de reprendre les discussions sur son programme nucléaire, une perspective qui avait offert un répit mardi aux prix du pétrole.
La nervosité devrait rester vive sur le marché: "il faudra attendre de voir si ces négociations aboutissent, car par le passé ce type de dialogue n'a pas enregistré de grand succès", commentait Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.
Par ailleurs, le marché pétrolier était agité mercredi par un regain d'incertitudes sur l'avenir de la Libye.
Alors que des chefs de tribus et de milices de l'Est libyen ont déclaré mardi l'autonomie de cette région pétrolière, le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, Moustapha Abdeljalil, a menacé mercredi de recourir à la force pour empêcher cette autonomie.
"Ces évènements ont fait resurgir les craintes sur la production de brut du pays, car ils mettent en évidence les divisions internes profondes de la Libye, qui doivent être résolues pour laisser la place à un gouvernement stable capable d'assurer le développement du secteur pétrolier", soulignaient les experts du cabinet suisse JBC Energy.
Cependant, sur le front de la demande, la prudence restait de mise parmi les opérateurs, alors que restent fortes les inquiétudes sur la solidité de l'économie mondiale et les incertitudes sur la situation de la Grèce, toujours menacée de défaut de paiement courant mars.
Les investisseurs tourneront également leur attention mercredi vers les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), considérés comme un baromètre de la demande énergétique des Etats-Unis, premier pays consommateur de brut.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,1 million de barils des stocks de brut américains sur la semaine achevée le 2 mars, après un bond de 4,2 millions de barils la semaine précédente.
Les réserves d'essence sont attendues en baisse de 1,4 million de barils, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) devraient enregistrer un recul de même ampleur.
jq
(AWP / 07.03.2012 12h40)